Lors d’une conférence de presse organisée le jeudi 17 septembre 2020, à l’hôtel Le Bristol de Paris, Guillaume Soro a dit ses quatre vérités à deux mois de la présidentielle d’octobre. Pour le patron de Générations et peuples solidaires (GPS), il ne faut pas se faire d’illusion sur la tenue d’une quelconque élection en Côte d’Ivoire. « Le scrutin n’aura pas lieu », a-t-il clamé devant une foule de journalistes.
« Écrivez que Guillaume Soro dit qu’il n’y aura pas d’élection »
Devant une foule de journalistes réunis à l’hôtel Le Bristol, dans la capitale française, Guillaume Soro s’est exprimé sur l’actualité politique ivoirienne. Sur la validité de la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle, le député de Ferké a déclaré que le président sortant « a fait ses deux mandats, il ne peut en faire un autre. C’est clair ». Il faut rappeler que le dossier de l’ex-président de l’Assemblée nationale a été rejeté par le Conseil constitutionnel.
Dans une décision de justice, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a exigé que le gouvernement ivoirien suspende « l’exécution de tous les actes pris à l’encontre du Requérant Guillaume Kigbafori Soro subséquemment à l’ordonnance du 22 avril 2020 jusqu’à la décision de la Cour sur le fond de la cause », mais aussi de « prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant au Requérant Guillaume Kigbafori Soro de jouir de ses droits d’élire et d’être élu notamment lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 ».
Les autorités ivoiriennes, par la voix de Sidi Touré Tiémoko, ont affirmé qu’elles ne se sentent pas concernées par cette injonction de la cour basée à Arusha. Pour sa part, Guillaume Soro a affiché sa sérénité. « S’il y a élection, c’est que nous sommes dans l’élection. Écrivez que Guillaume Soro dit qu’il n’y aura pas d’élection en Côte d’Ivoire. Tant qu’on n’est pas candidat, l’élection n’aura pas lieu », a confié l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) aux journalistes.