Laurent Gbagbo devra abandonner son rêve de s’installer de nouveau au Palais présidentiel. Et pour cause, la candidature du fondateur du Front populaire ivoiren (FPI) a été rejetée par le Conseil constitutionnel présidé par Koné Mamadou. En exil au Ghana, Koné Katinan, le porte-parole de l’ancien chef de l’État ivoirien, s’est révolté contre le pouvoir.
Ce que le porte-parole de Gbagbo reproche à Alassane Ouattara
« Nous rejetons totalement cette décision du Conseil constitutionnel. Nous ne sommes pas surpris, parce que le Conseil constitutionnel aujourd’hui est dirigé par un ancien rebelle ». Ces propos sont de Koné Katinan. Le porte-parole de Laurent Gbagbo s’exprimait sur les ondes de RFI en réaction au rejet de la candidature de son mentor par le Conseil constitutionnel.
L’ancien ministre du Budget du dernier gouvernement du fondateur du parti à la rose a été sans pitié pour Koné Mamadou, le président de l’institution chargée de valider les candidatures à la présidentielle. Il estime que le juge hors hiérarchie, « qui s’est élevé contre l’ordre constitutionnel établi ne peut pas être président du Conseil constitutionnel dans un pays normal ».
Le proche de Laurent Gbagbo n’a pas manqué de faire savoir qu’ils se donneront tous les moyens du droit pour se faire entendre, car le rejet de la candidature de l’ex-président ivoirien « relève tout simplement de la peur panique qui s’empare de M. Ouattara depuis que le président Laurent Gbagbo a été acquitté de façon évidente ». Sans mettre de gants, Koné Katinan a laissé entendre que « lorsque l’injustice est flagrante, lorsque le viol de la loi est établi de façon flagrante, alors à partir de ce moment, le peuple a tous les droits de se donner les moyens, je dis bien tous les moyens, pour rétablir l’ordre ».
Il faut noter que la candidature de Laurent Gbagbo a été rejetée parce que non seulement le concerné ne figure pas sur la liste électorale, mais « la déclaration de candidature censée émaner de Monsieur Gbagbo Laurent, ne comporte pas la signature de celui-ci, mais plutôt celle, par ordre y est-il écrit, du professeur Georges-Armand Ouegnin, qui ne produit même pas une procuration prouvant qu’ordre lui a été effectivement donné par le candidat », a constaté le Conseil constitutionnel.