Le Conseil constitutionnel ivoirien a invalidé 40 dossiers de candidatures sur les 44 à lui transmis par la CEI. Ces candidats éliminés de la course au fauteuil présidentiel présentent des similitudes qu’il convient de mettre en exergue.
Cautionnement, parrainage et radiation ont coulé des candidats à la Présidentielle
Alassane Ouattara (RHDP), Henri Konan Bédié (PDCI), Pascal Affi N’Guessan (FPI) et Kouadio Konan Bertin (Indépendant) sont les quatre personnalités ivoiriennes autorisées à prendre part à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Contrairement à eux, ce sont quarante autres postulants qui ont vu leurs dossiers de candidature rejetés par le Conseil constitutionnel. Il s’agit notamment de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Albert Toikeusse Mabri, Marcel Amon Tanoh, Mamadou Koulibaly, ou encore l’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, pour ne citer que ceux-là.
Dans sa DÉCISION N°CI -2020-EP-009/14-09/CC/SG du 14 septembre 2020 portant publication de la liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020, l’Institution dirigée par le Magistrat hors hiérarchie Mamadou Koné s’est en effet répandue sur les raisons qui ont poussé les Sages à éliminer ces dinosaures, en dépit de toute la pression politico-diplomatique qui était perceptible.
À l’examen de cet arrêt, trois principales causes sont citées par le juge constitutionnel pour justifier sa décision de rejet. « Il n’a produit ni son reçu de cautionnement de cinquante millions de francs (50 000 000 F), ni son attestation de régularité fiscale »; « Le pourcentage de 1% de l’électorat local requis par région ou district autonome n’a pas été atteint par le candidat dans au moins 17 régions ou districts autonomes tel qu’exigé par le Code électoral »; « Il ressort de l’examen de ce dossier que son nom ne figure pas sur la liste électorale, à la suite de son exclusion de ladite liste, ordonnée par la Commission électorale indépendante »; sont entre autres les trois principales argumentations du Conseil constitutionnel.
Il faut cependant noter que le relèvement du cautionnement de 20 à 50 millions FCFA, l’instauration du système de parrainage citoyen ont été les deux conditions qui ont été fatales à ces candidats. À cela s’ajoute la condamnation à 20 ans d’emprisonnement qui a entrainé la radiation des personnes condamnées de la liste électorale.