Koné Mamadou, président du Conseil constitutionnel, s’est prononcé sur les 44 candidatures à la présidentielle d’octobre 2020 déposées sur sa table par la Commission électorale indépendante (CEI). L’institution a finalement retenu quatre candidats, notamment Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin et Pascal Affi N’guessan. Au nombre des dossiers rejetés se trouve celui d’Albert Mabri Toikeusse. Mais son parti politique, l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), n’a pas encore dit son dernier mot.
L’UPDCI bande les muscles contre Koné Mamadou
Albert Mabri Toikeusse et ses partisans ont accusé le coup du rejet de sa candidature par le Conseil constitutionnel le lundi 14 septembre 2020. Selon Koné Mamadou, le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire n’a pas rempli les conditions du parrainage. « Le pourcentage de 1% de l’électorat local requis par régions ou districts autonomes n’a pas été atteint par le candidat dans au moins 17 régions ou districts autonomes tel qu’exigé par le Code électoral », a affirmé le magistrat hors hiérarchie. Il lui a été accordé un délai de 48 heures pour « pourvoir au remplacement des parrainages annulés ». En fin de compte, « il est apparu que le candidat a obtenu 1% de l’électorat local dans 06 régions ou districts autonomes sur les 17 exigés par le Code électoral ».
Suite à la décision de Koné Mamadou, l’UDPCI et toutes les organisations de la plateforme qui soutiennent la candidature de l’ancien ministre des Affaires étrangères ont vigoureusement protesté et ont refusé d’ « accepter ce faux qui est fait par le Conseil constitutionnel ». « Le dossier de candidature de notre candidat est bien en règle… c’est faux et malhonnête cette affaire de parrainage montée de toutes pièces surtout que nous avons pu avoir le parrainage dans 23 régions », a écrit Jean Blé Guirao sur sa page Facebook.
À en croire l’ex-secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), « la requête du Conseil constitutionnel portait sur 8034 parrains ». « Nous y avons répondu avec 8706 parrains vérifiés et consolidés…tout est faux et nauséabond dans cette déclaration du Conseil constitutionnel et jamais; au grand jamais, nous ne pourrons l’accepter. Les membres de la CEI et du Conseil constitutionnel qui ont fait de nombreux tripatouillages pour retenir les candidats qu’ils voulaient seront tenus pour responsables de tout ce qui arrivera, car la bataille est engagée pour mettre fin à l’imposture », a prévenu ce proche d’Albert Mabri Toikeusse.