La candidature de Guillaume Soro n’a pas été validée par le Conseil constitutionnel, qui a dévoilé les noms des candidats retenus en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Depuis l’exil, le fondateur de Générations et peuples solidaires (GPS) a adressé un message à Koné Mamadou, le président de l’institution chargée de juger de la validité des candidatures.
Que reproche Guillaume Soro à Koné Mamadou ?
Guillaume Soro ne figure pas sur la liste des candidats retenus par le Conseil constitutionnel dans le cadre de la présidentielle d’octobre. Le leader de Générations et peuples solidaires a été écarté par Koné Mamadou. « Considérant ainsi que le dossier de candidature de Monsieur SORO KIGBAFORI GUILLAUME n’est pas conforme aux dispositions de l’article 48 du Code électoral qui subordonne la validité de la candidature à la présidence de la République à la qualité d’électeur, laquelle résulte de l’inscription sur la liste électorale », le Conseil constitutionnel a jugé sa candidature « irrecevable ». Ainsi, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui a été investi le dimanche 13 septembre par le GPS, ne pourra prendre part à la bataille pour la conquête du fauteuil présidentiel.
Koné Mamadou, faut-il le rappeler, a été très proche de Guillaume Soro au sein de la rébellion ivoirienne. Les deux hommes ont travaillé ensemble pendant un moment. Le député de Ferké est apparu marqué par le rôle joué par son ancien collaborateur dans son élimination de la présidentielle. « Non, M. Koné Mamadou mon ex-collaborateur et Président du Conseil constitutionnel ne devait pas faire ça. Non pas ça. Quel legs pour les générations futures ? Nous étions plus solides que ça », a écrit Guillaume Soro sur Twitter.
Le patron des soroistes a confié que Koné Mamadou a perdu sa confiance, mais il garde toujours son amitié, car il lui a déjà pardonné. « À sa famille je dis merci. Il ne me reste qu’à poursuivre le combat pour l’État de droit et la démocratie. Je combattrai la dictature et la tyrannie. J’animerai une conférence de presse le 17 septembre », a ajouté le mentor d’Affoussiata Bamba Lamine.
Il faut savoir que Koné Mamadou a été ministre de la Justice et des Droits de l’homme sous Guillaume Soro, qui occupait le poste de Premier ministre. L’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) est convaincu que son ex-proche « a commis le plus grand crime, le véritable coup d’État civil depuis l’indépendance en 1960 ». « Je suis triste pour lui, car en le proposant à l’époque au poste de ministre de la Justice en 2007 en la qualité de Premier ministre, j’avais de lui l’image d’un magistrat intègre et brillant. La preuve est faite que cela n’a pas suffi. Il aurait fallu une dose de courage. Hélas très peu en sont capable. Le voilà Gros-Jean comme devant à la fin sa carrière. L’histoire se chargera de juger », s’est exprimé le député de Ferké.