À deux mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, faut-il craindre un report du scrutin devant aboutir à la désignation du prochain chef de l’État du pays ? En tout cas, des voix ne cessent de s’élever pour appeler à repousser cette importante échéance électorale.
Pourquoi des jeunes africains s’engagent pour le report de la présidentielle
En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle est programmée pour le 31 octobre 2020. La Commission électorale indépendante (CEI) a déjà reçu 44 dossiers de candidature. Mais la crise postélectorale de 2010-2011 continue de hanter encore la mémoire des Ivoiriens. C’est d’ailleurs ce qui a conduit l’Union de la jeunesse africaine (UJA) a sollicité le report de la présidentielle. Dans un communiqué, Zadi Dago André Guythaud, le président Afrique, s’est prononcé sur la question. Le 17 septembre 2020, fait-il savoir, il conduira « une grande délégation de la jeunesse africaine (…) pour saisir les instances de l’Union africaine pour des dispositions nécessaires et suffisantes quant à la crédibilité et la transparence des élections présidentielles du 31 octobre 2020 ».
Selon Zadi Dago André Guythaud, la présidentielle passe par « la reprise de la Commission électorale indépendante (CEI) comme l’a demandé l’Union africaine par la Cour africaine de justice et des droits de l’homme des peuples (CAJDHP) ». Il s’inquiète aussi de la montée de la violence suite à l’annonce d’Alassane Ouattara à la présidentielle pour un 3e mandat.
Il faut rappeler qu’ Alassane Ouattara, après avoir indiqué qu’il ne briguerait pas un 3e mandat présidentiel, a décidé de revenir dans l’arène politique, à la suite du décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet 2020, à Abidjan. Il a donc fait acte de candidature le 6 août au cours de son message à la Nation ivoirienne. Cette sortie a donné naissance à des manifestations éclatées à travers le pays pour dénoncer la candidature du chef de file du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).