Procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda est sous le coup de sanctions des Etats-Unis. Mais, dans le bras de fer qui l’oppose à l’administration Trump, la gambienne peut compter sur le soutien de l’Union européenne (UE).
L’UE aux côtés de Bensouda
Après plusieurs mois de tension entre la Cour pénale internationale (CPI) et les Etats-Unis autour de l’enquête du Bureau du procureur sur les actes des soldats américains, l’administration Trump a annoncé des sanctions à l’endroit de Fatou Bensouda. Ces sanctions concernent également les collaborateurs de la gambienne ainsi que « toute personne qui collaborerait » avec la Procureure. Face à cette situation, l’Union Européenne a apporté son soutien à Fatou Bensouda.
A l’occasion d’une conférence de presse ce jeudi, Peter Stano, porte-parole de l’institution basée à Bruxelles a affirmé que, « l’UE est fermement opposée à toutes les tentatives de saper le système international de justice pénale en entravant la tâche de ses principales institutions ». « La CPI est l’un des acteurs clefs pour lutter contre l’impunité, nous nous tenons au côté de la CPI et ne sommes pas contents des mesures prises contre ses activités », a-t-il ajouté.
La Cour condamne les sanctions contre Bensouda
Avant cette sortie de l’UE, c’est la CPI qui a réagi aux sanctions annoncées par Mike Pompéo, Secrétaire d’Etat américain. Dans une note, la juridiction internationale a condamné la décision de l’administration Trump. « La Cour pénale internationale condamne les sanctions économiques imposées plus tôt dans la journée par les États-Unis à l’encontre du Procureur de la Cour et d’un membre de son Bureau », indique le communiqué transmis aux médias.
Pour la CPI, « Les nouvelles mesures annoncées conformément au décret exécutif des États-Unis 13928 du 11 juin 2020, constituent une nouvelle tentative d’interférer avec l’indépendance de la justice et des poursuites de la Cour et son travail crucial pour lutter contre les crimes graves qui touchent la communauté internationale, conformément au Statut de Rome de la CPI ». Pour rappel, plusieurs organisations dont Amnesty International ont critiqué cette mesure des Etats-Unis.