Alassane Ouattara a lancé une véritable offensive stratégico-diplomatique en France alors que sa candidature est contestée en Côte d’Ivoire. Le président ivoirien s’est pour ce faire fait accompagner par plusieurs ministres de son gouvernement dans l’Hexagone.
En France, Ouattara bénéficie du soutien de ses ministres
À en croire Jeune Afrique, Alassane Ouattara sera reçu le 4 septembre à déjeuner par Emmanuel Macron à l’Élysée. Cette rencontre entre le président français et son homologue ivoirien s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre la France et la Côte d’Ivoire. Mais eu égard à l’actualité politique sur les bords de la lagune Ébrié, ponctuée par la candidature à un mandat supplémentaire du chef de l’Exécutif ivoirien, il ne serait pas du tout exclu que les deux personnalités abordent la question. Même si le Président Macron indique d’ores et déjà qu’il s’agit d’un sujet relevant de la souveraineté de la Côte d’Ivoire qui lui impose de se tenir à l’écart.
Pour son déplacement sur Paris, le Président Ouattara s’est toutefois fait accompagner de plusieurs de ses collaborateurs ministres, qui séjournent au bord de la Seine depuis quelques jours. Il s’agit notamment des ministres Sidi Tiemoko Touré (Communication, porte-parole du gouvernement), Mamadou Touré (Promotion de la jeunesse et porte-parole adjoint du RHDP), Aka Aouéle Eugène (Santé), Alain-Richard Donwahi (Eaux et Forêts), Siandou Fofana (Tourisme), Mariatou Koné (Cohésion sociale), ainsi que de l’ancien ministre Adama Bictogo (Directeur exécutif du RHDP et chef d’orchestre de la campagne du président).
Loin d’être oisifs, ces membres du gouvernement ivoirien ont lancé des offensives médiatiques à travers la France. Après un déjeuner de presse auquel ils ont tous pris part, Mamadou Touré, pour ne citer que lui, était sur TV5 Monde, lundi, pour une interview qui lui a permis d’aborder de nombreux sujets brûlants de l’actualité ivoirienne.
Notons qu’Alassane Ouattara est candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain. Alors que l’opposition dénonce un « 3e mandat » en violation de la Constitution, les proches du pouvoir indiquent plutôt qu’il s’agit du « premier mandat de la 3e République ». Le débat devient de plus en plus houleux entre les acteurs politiques ivoiriens à moins de deux mois de l’élection présidentielle.