Martin Bléou serait-il en danger de mort après avoir ouvertement déclaré qu’Alassane Ouattara n’a pas le droit de briguer un 3e mandat ? Le professeur agrégé de droit a livré un communiqué à travers lequel il informe la communauté nationale et internationale sur des informations circulant à propos d’un projet visant à l’éliminer physiquement.
Qui veut tuer le professeur Martin Bléou ?
Le professeur Martin Bléou fait partie de ceux qui n’acceptent pas un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Dans une déclaration, l’agrégé de droit public et sciences politiques a démontré que la Constitution ivoirienne n’autorise pas le chef d’Etat sortant à être candidat à la présidentielle d’octobre. « Les tenants du pouvoir et ceux qui gravitent autour du pouvoir croient pouvoir justifier la candidature de Monsieur Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2020 en invoquant, tour à tour, le principe de la non-rétroactivité et le caractère de première élection présidentielle sous l’empire de la Constitution de la Troisième République. C’est à réfuter ces arguments inopérants, manquant de base, que je voudrais m’employer ici afin de contribuer à aider les Ivoiriens et la communauté internationale à saisir la vérité du droit », avait affirmé Martin Bléou.
Mais il semble que cette prise de position du président d’honneur de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme ne satisfait pas certaines personnes. Vendredi 28 août 2020, l’homme de droit a publié une note dans laquelle il affirme que sa vie est menacée. Voici la teneur de son communiqué :
Il me revient, de façon récurrente et convergente, de plusieurs sources, que la décision a été prise de m’éliminer physiquement, soit par empoisonnement, soit en provoquant un accident de la circulation, soit encore à l’arme à feu.
Les raisons invoquées au soutien d’un tel projet tiennent au fait que j’ai osé restituer la vérité du droit relativement à la question de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Or, le principe de la limitation ne procède pas de moi ; il existe, de façon continue depuis 2000, en tant que consacré par la Constitution du 1er août 2000, il a été reconduit par la Constitution du 08 novembre 2016.
Par l’information que voilà, je voudrais pouvoir prendre à témoin la communauté nationale et internationale à propos des risques auxquels je me trouve exposé pour avoir osé m’exprimer librement en ma qualité de citoyen et de juriste.
Martin Bléou
Agrégé de droit public et science politique
Professeur titulaire des Universités
Président d’honneur de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme
Ancien vice-président de l’Union interafricaine des droits de l’homme
Ancien ministre de la Sécurité intérieure