Laurent Gbagbo sera bel et bien candidat à la présidentielle de 2020. C’est du moins ce qu’a annoncé EDS lors d’une conférence de presse, ce mercredi. Interrogé sur RFI, Assoa Adou est revenu à la charge pour indiquer que son parti est prêt à forcer la main au pouvoir Ouattara par des moyens démocratiques.
Assoa Adou : « Laurent Gbagbo sera candidat, et nous allons nous donner tous les moyens démocratiques »
En dépit de l’éloignement de Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire et de sa radiation de la liste électorale, ses partisans soutiennent mordicus qu’il sera le candidat des « Gbagbo ou rien » à l’élection présidentielle de 2020. Lors de la conférence de presse de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), le Pr Armand Ouégnin a en effet déclaré que le pouvoir RHDP tente d’écarter leur mentor de la course à la Magistrature suprême par des moyens détournés. Mais eux restent vigilants en déposant le dossier de candidature de l’ancien président ivoirien.
Assoa Adou, Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), est revenu à la charge du la radio française pour juger de « scandaleux » que le nom de Gbagbo Laurent soit éjecté de la liste électorale. Et pourtant, « il dispose de tous ses droits civiques ». Poursuivant, l’ancien ministre des Eaux et forêts révèle que « le Président de la CEI a annoncé la radiation de Gbagbo deux jours avant que le Tribunal de première instance ne se prononce ». Ce qu’il trouve totalement incongru.
Poursuivant, l’animateur principal du parti de Gbagbo persiste et signe : « Laurent Gbagbo sera candidat, et nous allons nous donner tous les moyens démocratiques pour que ce soit ainsi. » Cette candidature est d’autant plus opportune pour les pro-Gbagbo, car « c’est la Côte d’Ivoire qui est en jeu ». Et il faudra batailler avec les autres alliés du parti, dont Henri Konan Bédié, pour « créer un État de droit ». « Ce ne sont pas les élections qui importent, mais il faut sauver la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Revenant sur les violences qui ont émaillé les manifestations de l’opposition en protestation à la candidature d’Alassane Ouattara pour le scrutin du 31 octobre 2020, Assoa Adou a fustigé le fait que ces revendications se muent en « conflits intercommunautaires » par le fait de certaines personnes qui tirent les ficelles dans l’ombre. Mais « à Bonoua comme à Divo, les populations se sont associées aux autochtones pour chasser les miliciens ».