Adama Bictogo ne veut plus perdre de temps à débattre sur l’éligibilité d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020. Le directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) estime qu’avec le dépôt de la candidature du chef de l’État, « c’est la fin de tous ces discours ».
Adama Bictogo tacle les opposants ivoiriens
Lundi 24 août 2020, Alassane Ouattara a déposé son dossier de candidature à la présidentielle d’octobre. Le candidat des houphouëtistes s’est déplacé auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) à la grande joie de ses partisans. « Je sais compter sur l’ensemble de mes concitoyens pour que cette élection soit apaisée et que les Ivoiriens puissent faire leur choix en toute tranquillité, dans la paix, sans violence. Nous nous soumettrons au verdict de nos concitoyens. Les citoyens se souviendront de notre bilan qui est un bilan exceptionnel ces 9 dernières années (…). J’ai une vision de stabilité, de sécurité, de paix et de bonheur pour les Ivoiriens », a lâché le président ivoirien après avoir remis sa candidature à l’institution présidée par Ibrahime Coulibaly Kuibiert.
Pour Adama Bictogo qui s’exprimait face à la presse à la suite du dépôt de la candidature de son mentor, les opposants ivoiriens feraient mieux de passer à autre chose, car « ce dépôt de dossier clôt le débat de l’éligibilité ou pas du président par la Constitution« . L’ex-ministre de l’Intégration africaine annonce que « c’est la fin de tous ces discours ». Le directeur exécutif du RHDP poursuit en ajoutant que « ce qui est dommageable dans les évènements qui ont cours en ce moment, c’est que les premiers responsables, aussi bien du PDCI que du FPI, n’assument pas ».
Maintenant qu’Alassane Ouattara vient de franchir un nouveau cap, quelle sera l’attitude de ses adversaires politiques ? Les principaux opposants ivoiriens ont appelé les populations à se dresser contre la candidature de l’actuel locataire du Palais présidentiel. À Bonoua, Divo et Gagnoa, les manifestations anti 3e mandat ont causé des morts.