Plusieurs jeunes ivoiriens militants de différents partis politiques et de la société civile, réunis au sein du mouvement « Elan Rassembleur », ont appelé à une intervention urgente des organisations internationales en Côte d’Ivoire afin de tuer dans l’œuf, la crise socio-politique qui se profile à l’horizon dans le pays.
Pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire, « Elan rassembleur » appelle les organisations internationales à l’aide
Dans une déclaration signée de son premier responsable, Ismaël Sy, «Élan rassembleur», mouvement citoyen regroupant plusieurs jeunes ivoiriens résidant au Maroc, de toutes obédiences, sollicite l’intervention urgente des organisations internationales que sont l’ONU, l’ UA, l’UE et la CEDEAO, en vue de la création d’un cadre de discussion entre les différents acteurs de la vie politique ivoirienne.
« À ces heures où le nuage de l’instabilité plane sur la nation ivoirienne, nous jeunes ivoiriens, décidons de revêtir le blason de la paix et de la cohésion sociale. Attachés aux valeurs de paix et de fraternité, de solidarité et de vivre ensemble, nous avons décidé de prendre nos responsabilités vis-à-vis de l’histoire. Ainsi face à un contentieux préélectoral assez complexe et un manque accru de consensus, nous jeunes de «l’Elan rassembleur » (mouvement citoyen), sollicitons l’intervention urgente des organisations internationales (CEDEAO, UA, UE, ONU…) afin de créer un cadre de discussion avec les différents acteurs politiques ivoiriens », a déclaré Ismaël Sy.
«Nous estimons qu’il est temps de faire avorter ce conflit qui pointe à l’horizon », a-t-il renchéri. Cette sortie fait suite à la résurgence de la violence en Côte d’Ivoire depuis l’annonce du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
Pour le mouvement «l’Elan rassembleur », il est impératif qu’interviennent les organisations internationales afin de mettre fin à la crise préélectorale qui se dessine en Côte d’Ivoire.
«Face au manque de consensus, nous proposons que les élections soient repoussées pour au moins 6 mois. Cela permettra à la justice et les partis politiques de pouvoir discuter afin de trouver les voies et moyens pour une élection libre, transparente et apaisée », a confié Ismaël Sy.
L’élection présidentielle est prévue pour se tenir le 31 octobre prochain, et les positions entre pouvoir et opposition se durcissent à l’approche du scrutin.
Candidat à sa propre succession, le Président Alassane Ouattara est jugé inéligible par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui autorise pas un troisième mandat.
De son côté, le chef de l’Etat sortant qui dit connaître mieux la Constitution que quiconque, a déposé son dossier de candidature à la commission électorale indépendante (CEI ) lundi et dit attendre ses adversaires dans les urnes.