Candidat déclaré au scrutin présidentiel du 31 octobre pour le compte de Génération et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro s’est prononcé sur les conditions de sa participation à cette élection.
Guillaume Soro va-t-il appeler au boycott de la présidentielle?
En Côte d’Ivoire, le prochain scrutin présidentiel se tiendra le 31 octobre, avec la participation certaine d’Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession. Le chef de l’ État en fin de son second mandat présidentiel a déposé ce lundi à la Commission électorale son dossier de candidature pour le compte du RHDP. Et ce, en dépit des contestations de l’opposition politique dont fait partie Guillaume Soro.
Dans une déclaration signé de son mouvement politique GPS, l’ancien chef rebelle juge « illégale » et « dangereuse » la candidature du Président Ouattara. Brandissant les articles 55 et 183 de la constitution ivoirienne sur le principe ininterrompu de la limitation des mandats, Soro appelle l’opposition à ne pas donner quitus à cette « forfaiture », en participant à cette élection car ce serait légitimer la « fraude » qui se prépare.
« GPS en appel à la responsabilité de l’opposition politique devant l’Histoire. Participer, dans ces circonstances, à une élection truquée d’avance, c’est la légitimer. Que nul ne l’ignore ! Tous ceux qui louvoieront s’en expliqueront devant le Peuple ! », a lancé Guillaume Soro. Pour faire barrage à la candidature du président Ouattara, GPS et son président préconisent une union sacrée de toutes les forces vives de l’opposition.
« Générations et Peuples solidaires (GPS) appellent une seconde fois toute l’opposition à une unité réelle d’actions, à la construction d’un véritable accord politique et public pour le changement démocratique afin que le Peuple de Côte d’Ivoire emboîte le pas de tous les autres peuples africains qui, à l’instar du Peuple Frère du Mali, combattent les dictateurs qui ensanglantent, appauvrissent, dépriment et déciment les populations de notre cher continent africain », martèle Guillaume Soro.
De son côté, le président du RHDP, lui, qualifie la polémique autour de sa candidature de «faux débat ». Il donne plutôt rdv à ses adversaires politiques le 31 octobre dans les urnes.