Alassane Ouattara a été investi, ce samedi, candidat du RHDP à l’élection présidentielle de 2020. Après cette cérémonie qui a vu la participation de dizaines de milliers de militants, le chef de l’État a lancé un message à ses adversaires.
Alassane Ouattara lance un défi à ses adversaires
Après l’annonce de sa candidature, le 6 août dernier, Alassane Ouattara a été effectivement investi, ce samedi, par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Des milliers de militants et sympathisants du parti au pouvoir sont en effet venus des quatre coins de la Côte d’Ivoire pour témoigner de leur soutien au président ivoirien, qui rempile pour un autre mandat. Annoncé sur le départ, le Président Ouattara a dû faire un rétropédalage à la suite du brusque décès d’Amadou Gon Coulibaly, son dauphin désigné.
« Cette décision, qui est un sacrifice pour moi, je l’ai prise pour vous chères militantes, chers militants et pour tous nos compatriotes. Oui, j’ai accepté d’être candidat parce que j’aime mon pays ; parce que je vous aime », a lancé le chef de l’Exécutif ivoirien pour justifier sa candidature.
Mais l’opposition ivoirienne, qui estime que cette candidature est faite en « violation de la Constitution », ne cesse de protester à travers des marches éclatées dans toute la Côte d’Ivoire.
Mais Alassane Ouattara ne l’entend pas de cette oreille. Dans un tweet publié quelques heures après son investiture, il a déclaré : « Tous les observateurs de bonne foi savent qu’étant dans la 3e République, rien ne m’empêche d’être candidat. C’est le cas pour mes prédécesseurs s’ils remplissent toutes les conditions. Ce droit, j’avais décidé de ne pas l’exercer, pour passer la main à une nouvelle génération. » Avant de lancer à ses adversaires : « Allons aux élections et laissons aux Ivoiriens le droit de choisir, démocratiquement, le Président de la République ! »
Notons qu’Henri Konan Bédié, 86 ans, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a été investi candidat par son parti au scrutin du 31 octobre prochain. Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) a pour sa part vu son nom exclu de la liste électorale. Ses partisans ne cessent de manifester auprès de la Commussuin électorale indépendante (CEI) pour qu’il soit réhabilité afin d’être au moins éligible.