Le fondateur du Mouvement des forces d’avenir (MFA), Innocent Anaky Kobena, est dans le viseur de la justice ivoirienne. Le Procureur adjoint de la République, Abel Yeo, a annoncé, lors d’une conférence de presse, vendredi 21 août 2020 à Abidjan, des poursuites judiciaires à son encontre.
Des poursuites judiciaires engagées contre l’opposant Anaky Kobena
« Le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020, à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Anaky Kobena», a annoncé ce vendredi Abel Yéo, Procureur adjoint de la République.
Il est reproché à l’ancien ministre des Transports vous Laurent Gbagbo, d’avoir tenu des propos incitant à l’insurrection contre le régime du président Alassane Ouattara.
« Le procureur de la République constate avec regret depuis quelques semaines la propagation sur les réseaux sociaux de propos appelant à l’insurrection civile et militaire, à la haine ethnique ou religieuse, à l’opposition des communautés et même incitant à la guerre », a regretté M. Yéo.
Cette annonce du collaborateur du procureur Adou Richard intervient dans un contexte de crise socio-politique marquée par de violentes marches de protestation contre la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel.
A l’issue d’une visite de courtoisie au président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, en debut de cette semaine, Anaky Kobena a appelé à l’union sacrée de l’opposition politique autour du Sphinx de Daoukro, pour mettre fin au régime du Président Alassane Ouattara le 31 octobre lors de la présidentielle.
«C’est autour de lui (Henri Konan Bédié) que tout va s’organiser et tout le monde aujourd’hui est d’accord avec ce fait (…) Le peuple de Côte d’Ivoire est obligé de remporter ces élections si elles ont lieu », a-t-il déclaré.
Puis d’enfoncer le clou: « S’il n’y a pas d’élection, c’est au peuple de se débrouiller pour se débarrasser de cet épisode malheureux qui a été l’accession au pouvoir de celui qui est là aujourd’hui », a-t-il lâché.
Rappelons que Pulchérie Edith Gbalet, leader de la société civile, arrêtée le week-end dernier et placée sous mandat de dépôt, a, elle été inculpée pour « participation à un mouvement insurrectionnel ».