Détenu depuis mardi dans le camp militaire de Kati, l’ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a rencontré jeudi une délégation envoyée par l’ONU. C’est le premier contact physique du président démissionnaire avec la communauté internationale depuis son arrestation.
IBK a rencontré l’ONU au Mali
4 jours après son arrestation et sa démission de la présidence du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a rencontré une délégation de l’ONU jeudi.
Les émissaires de l’organisation internationale ont échangé avec IBK dans le camp de Kati où il est actuellement détenu. Aucun détail sur les échanges entre l’ancien président et les membres de l’ONU n’a filtré au moment où les appels en faveur d’une libération d’IBK se poursuivent.
La junte a par ailleurs annoncé la libération de deux personnalités détenues depuis mardi. Il s’agit de l’ancien ministre de l’économie, Abdoulaye Daffé, et du secrétaire particulier du président, Sabane Mahalmoudou. A ce jour, 17 personnes sont toujours détenues selon les militaires.
La pression maintenue sur le Mali
Sur le terrain diplomatique, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) maintient la pression sur les nouveaux hommes Forts du Mali. Lors d’une réunion virtuelle entre les chefs d’Etat de la sous-région, l’organisation a appelé au rétablissement du président démissionnaire.
« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République. Nous décidons de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel », a déclaré Mahamadou Issoufou, président de la CEDEAO lors de la réunion qui a eu lieu jeudi.
Dans ce sens, la Côte d’Ivoire a annoncé mercredi, la suspension de toutes ses relations économiques et commerciales avec le Mali. Les putschistes quant à eux préparent la transition. Ils assurent vouloir œuvrer rapidement à un retour au pouvoir des civils.