Doumbia Major a envoyé un message aux opposants ivoiriens. Le fondateur du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) a clairement fait savoir aux adversaires d’Alassane Ouattara que les marches de protestation contre un 3e mandat de l’actuel chef d’État sont inutiles.
Doumbia Major recadre les opposants ivoiriens
À l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara, des voix se sont élevées pour dénoncer une violation de la Constitution. Lors de son adresse à la Nation, le jeudi 6 août 2020, le président ivoirien a répondu favorablement à ses partisans qui lui demandaient de redescendre dans l’arène politique, suite au décès d’Amadou Gon Coulibaly, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). « Face à ce cas de force majeure et par devoir citoyen, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », avait-il déclaré.
Pour l’opposition ivoirienne, Alassane Ouattara n’est pas autorisé à briguer un autre mandat présidentiel. Les principaux adversaires de l’actuel locataire du Palais présidentiel ont appelé les Ivoiriens à descendre dans la rue afin de se dresser contre la candidature de l’ex-allié d’Henri Konan Bédié. Dans une publication sur les réseaux sociaux, Doumbia Major a tenu à faire savoir que « ce n’est pas la rue qui valide ou rejette les candidatures à l’élection présidentielle, c’est le Conseil constitutionnel ».
L’ancien membre de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ajoute que « si chaque camp politique devait appeler à des marches pour invalider les candidatures, il n’y aurait pas de candidat à l’élection présidentielle, car chaque camp peut trouver des arguments pour invalider la candidature d’un adversaire politique et s’y agripper comme prétexte pour lancer une insurrection ».
Il faut signaler que les manifestations contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara ont fait des morts à Bonoua, Daoukro et Gagnoa. Le général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la Protection sociale, a annoncé que les instigateurs de ces troubles et leurs auteurs répondront de leurs actes devant la justice.