Perturbé par la pandémie du covid-19, le championnat ivoirien a été interrompu. Pour cette saison, le titre est revenu à un club d’ Abidjan. Il s’agit du Racing Club d’ Abidjan, basé dans la commune de Yopougon. Le RCA a succédé au palmarès à la Société Omnisports de l’Armée (SOA).
Abidjan, capitale du football ivoirien
À l’issue d’une saison arrêtée à la 20e journée en raison de la pandémie du covid-19, la Racing Club d’Abidjan (RCA) a été déclaré champion de Côte d’Ivoire. Basé à Yopougon, le club comptait 38 points soit 3 de plus que le FC San Pedro au moment de l’arrêt des compétitions. Avec ce titre, le club fondé en 2006 succède à la SOA et confirme la domination des clubs d’ Abidjan sur le championnat ivoirien. En effet, 4 des 5 derniers championnats ont été remportés par des équipes basées dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de l’Asec Mimosas en 2017 et 2018, de la SOA l’an dernier et donc du RCA cette saison. Cette domination est également historique avec 54 titres pour les clubs d’ Abidjan sur les 73 éditions du championnat de première division organisées depuis 1956 en Côte d’Ivoire. L’Asec Mimosas et l’Africa Sport se partageant la majorité de ces trophées. En outre, ces deux clubs restent à ce jour les plus populaires du pays nonobstant des résultats en dents de scie ces dernières saisons.
Qui pour concurrencer Abidjan ?
Les clubs de la capitale économique de la Côte d’Ivoire ont cependant quelque peu été bousculés ces dernières saisons. Des équipes comme le Séwé Sports de San Pedro ou encore l’AS Tanda ont réussi au cours de la période 2010-2015 à prendre le dessus sur les équipes d’Abidjan pour s’installer sur le toit du football ivoirien. Mais, ces résultats n’ont pu être capitalisés et le Séwé végète aujourd’hui en Ligue 2 quand l’AS Tanda peine à jouer les premiers rôles au sein de l’élite. Depuis la crise politique de 2002, de nombreux clubs de l’intérieur du pays ont perdu en compétitivité avec une délocalisation à Abidjan. Les clubs des villes de Bouaké, Korogho, Bouna ou encore Odienné qui livraient de belles prestations sont aujourd’hui l’ombre d’eux-mêmes et ont toutes les peines du monde à rebondir. En outre, la question des infrastructures se pose avec insistance dans un pays où la majorité des matchs du championnat se disputent sur les pelouses d’ Abidjan. À ce jour, seul le FC San Pedro semble avoir la structure nécessaire pour offrir à la Côte d’Ivoire des clubs efficaces loin de la capitale comme Asante Kotoko au Ghana où le Tp Mazembe en RDC. Portée par une entreprise tunisienne, l’équipe affiche aujourd’hui de grandes ambitions et a tout pour être un futur grand du football ivoirien. Les clubs historiques du football ivoirien sont donc prévenus.