Edith Pulchérie Gbalet, leader de la société civile, initiatrice de la marche de protestation contre la candidature du président Alassane Ouattara, a été arrêtée et conduit dans les locaux de l’ ULGB, à l’ex hôtel Sebroko, apprend-on ce dimanche de sources concordantes.
Arrestation annoncée de Pulchérie Gbalet, initiatrice de la marche contre le 3è mandat d’ Alassane Ouattara
Édith Pulchérie Gbalet, la Coordonnatrice nationale d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) et initiatrice de l’appel à la marche de protestation contre une candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel , été arrêtée à Abidjan et conduite dans les locaux de l’Unité de lutte contre le Grand banditisme (ULGB), à l’ex-hotel Sebroko, informent ses proches.
Selon des sources, il est reproché à cette activiste de la société civile, des faits « d’incitation à la révolte et à la désobéissance civile ». Lundi 10 août 2020, lors d’une conférence de presse tenue à Abidjan, la coordonnatrice nationale de la plateforme Alternative citoyenne ivoirienne avait appelé à des marches pacifiques éclatées partout sur l’ensemble du territoire national dès le jeudi 13 août 2020, pour dire non à un troisième mandat présidentiel du chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara.
Cet appel avait reçu le soutien de la quasi-totalité des formations politiques de l’opposition, notamment le PDCI-RDA, le FPI, l’UPCI et les mouvements de soutien à Guillaume Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien, actuellement en exil en France.
Les manifestations qui ont gagné plusieurs villes de l’intérieur du pays, ont parfois donné lieu à des affrontements inter-communautaires, notamment à Daoukro, Gagnoa et Grand-Zattry, entre les partisans du président Ouattara et les manifestants.
Selon un bilan officiel, les différentes manifestations ont fait 5 morts, 104 blessés ainsi que d’importants dégâts matériels. Le front social ivoirien s’est de nouveau embrasé depuis l’annonce le 6 août du chef de l’Etat sortant de rempiler pour un troisième mandat.