Des anciens de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) disent « non » à un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Dans un communiqué, Ahipeaud Martial Joseph, président de l’UNA-FESCI, s’est ouvertement opposé à la candidature du chef de l’Etat.
L’UNA-FESCI ouvertement opposé à un 3e mandat de Ouattara
Alassane Ouattara est candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Le président ivoirien, qui avait prévu de ne pas briguer un 3e mandat, n’a pu se soustraire à l’appel de ses partisans. En effet, après la mort d’Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP (Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix), les militants ont sollicité le retour de l’ex-directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Dans son discours du 6 août, l’ancien Premier ministre d’Houphouet-Boigny a annoncé sa décision de se porter candidat.
À la suite de l’opposition ivoirienne qui a dénoncé la candidature de Ouattara, l’UNA-FESCI (Union des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) est montée au créneau pour se dresser contre un 3e mandat du président sortant.
« Pour L’UNA-FESCI, il y a ici une question politique à résoudre sur des bases politiques. Tout le reste est de la sorcellerie politique de premier ordre. Car ce dont il s’agit, reste de savoir si le président sortant a le droit d’exclure d’autres potentiels candidats, verrouiller institutionnellement les règles et alors décréter vouloir continuer son règne sans qu’aucune autre voix n’ait droit au chapitre ? « , ont cherché à savoir les anciens de la FESCI.
Pour Martial Ahipeaud et les siens, « la modification de la Constitution de 2016 par le Congrès réuni en séance extraordinaire en 2020, ne nous fait pas passer dans la 4e République. Par conséquent, c’est la position claire de l’UNA-FESCI que nous ne sommes aucunement dans la 3e République, mais bel et bien dans la deuxième avec deux modifications ».
Ils ajoutent qu’ « au regard donc de la loi et des règles prescrites sous la 2e République, il est clair que le 3e mandat du président sortant est anticonstitutionnel et politiquement motivé ».