Ouraga Obou est un grand nom du droit en Côte d’Ivoire. Il fait partie des personnalités sollicitées par Alassane Ouattara afin de rédiger la Constitution de 2016. Au moment où le débat sur la légitimité de la candidature du président sortant à la présidentielle d’octobre 2020 fait rage, Maurice Kakou Guikahué appelle l’agrégé de droit public et de sciences politiques à éclairer la lanterne des Ivoiriens.
3e mandat de Ouattara, Ouraga Obou peut-il mettre fin au débat ?
La Côte d’Ivoire a connu une chaude journée jeudi 13 août 2020. Plusieurs manifestants de diverses localités ont battu le pavé pour protester contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Ils répondaient ainsi à l’appel des leaders de l’opposition, selon lesquels la Constitution ivoirienne ne permet pas au chef de l’Etat de prendre part à la présidentielle du 31 octobre.
Le bilan fait état de quatre morts. Cependant, du côté du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’on soutient fermement que la loi fondamentale est bel et bien en faveur d’Alassane Ouattara.
Maurice Kakou Guikahué, cadre du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), a jugé utile d’interpeller directement le professeur Ouraga Obou, le rédacteur de la Constitution de 2016.
« Tu sais que non seulement nous nous respectons, mais également nous nous estimons malgré nos divergences politiques : toi au FPI et moi au PDCI- RDA. En plus, nous avons un Grand Frère commun. Je passe sur les fêtes anniversaires de nos enfants », a rappelé le secrétaire exécutif du parti d’Henri Konan Bédié. L’ex-ministre de la Santé a reconnu la loyauté et la conviction de Ouraga Obou.
Poursuivant, le « frère » de Ouraga Obou a ajouté : « Ta conférence de presse au cours de laquelle tu as démontré que l’article 183 interdisait au président Alassane Ouattara qui était alors à son deuxième mandat, de briguer un troisième mandat a achevé de convaincre tout sceptique. »
Maurice Kakou Guikahué est curieux de connaître la position du juriste quand « Cissé Bacongo et Sansan Kambilé se dédisent aujourd’hui en démontrant que l’article 183 tant brandi lors de la consultation référendaire n’est plus valable ». « Au nom du peuple de Côte d’Ivoire qui te regarde et pour demain, tu dois absolument parler », a conclu Guikahué dans sa note.