L’opposition politique ivoirienne réunie au sein des plateformes CDRP, EDS et GPS, est montée, mercredi 12 août 2020, au créneau pour exiger la démission du magistrat Coulibaly Kuibiert de la présidence de la CEI.
Révision électorale: EDS, CDRP et GPS dénoncent de nombreux cas de fraude et exigent le départ de Coulibaly Kuibiert
Maurice Kakou Guikahué et ses pairs de l’opposition reprochent au président de la CEI, son échec dans la conduite de l’opération de révision du listing électoral marqué par de nombreux cas de fraude.
« Nous exigeons la démission sans délai du président de la CEI en raison de son échec patent dans la conduite de l’opération de révision du listing électoral et son incapacité à produire une liste électorale fiable pouvant garantir la tenue libre, crédible et transparente des élections», a exigé l’opposition, lors d’une conférence de presse, mercredi 12 août au siège du PDCI-RDA à Cocody.
L’opposition révèle en effet avoir détecté, après analyse du fichier électoral qui lui a été remis le 28 juillet dernier, des cas de fraude dont les plus flagrants sont l’existence sur le fichier électoral de 7526 personnes qui n’ont ni père ni mère et de 7 personnes ayant plus de 120 ans.
Les opposants dénoncent également l’existence de 18 potentiels électeurs n’ayant pas atteint l’âge requis dont 8 ayant moins de 18 ans et 7 autres ayant moins d’un an.
Pis, il est mentionné l’existence de 24411 doublons et la découverte d’un électeur inscrit à lui seul dans 13 bureaux de vote, repartis dans les 13 communes du District d’ Abidjan.
« Cette liste comporte également les noms de nombreuses personnes décédées dont le plus illustre est celui de Charles Diby Koffi, l’ex-ministre ivoirien de l’ Économie et des Finances décédé le 7 décembre 2019″, confie Maurice Kakou Guikahué.
Face à cette situation qui met en doute la crédibilité du magistrat Coulibaly Kuibiert et de son équipe à garantir la tenue d’élections crédibles, transparentes et paisibles, l’opposition exige la démission du bureau central de la CEI en vue de l’élection d’un nouveau président.
Autr exigence de l’opposition, l’application intégrale de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme, rendu le 15 juillet 2020, visant la mise en place d’une CEI équilibrée, et un audit international de la liste électorale.
« Nous appelons nos militants et sympathisants et l’ensemble des populations à rester attentifs au prochain mot d’ordre, en vue d’obtenir du pouvoir exécutif, les revendications qui précèdent », a déclaré Kakou Guikahué.