Noba Thomas, président de la Nouvelle Convergence citoyenne (NCC), appelle à une prise de conscience de la classe politique ivoirienne, devant l’atmosphère de violence qui se profile à moins de trois mois du scrutin présidentiel d’octobre.
Noba Thomas aux leaders des partis politiques traditionnels: « Vous serez tous responsables de ce qui arrivera à la Côte d’Ivoire »
En Côte d’Ivoire, les esprits commencent à s’échauffer à moins de trois mois de la tenue du scrutin présidentiel. À l’origine de cette montée de tension, l’annonce officielle du président Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat. Une candidature jugée « illégale » par l’opposition qui s’appuie sur les dispositions de la constitution de 2016 qui limitent à deux le nombre de mandats. Une marche de protestation est prévue ce jeudi 13 août contre cette candidature.
De son côté, la jeunesse du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), envisage elle aussi, de donner de la voix sur le terrain pour exprimer son soutien indéfectible à son candidat. Ce qui présage d’une atmosphère socio-politique en ébullition les jours prochains. Face à cette situation, Noba Thomas, candidat désigné à la présidentielle, lance un appel pressant à l’ensemble de la classe politique ivoirienne. « Qu’on arrête d’être hypocrite envers la population ! », a-t-il déclaré d’emblée.
Pour lui, les ambitions partisanes des uns et des autres ne devraient en aucun cas primer sur l’intérêt général de la nation. « Pour la NCC, c’est la population qui compte et non les femmes et les hommes politiques; c’est cela la politique citoyenne autrement. Aucun développement économique n’est possible si le pays plonge encore une fois dans le chaos. De ce fait, nous devons garder jalousement ce semblant de paix que vous avez instauré depuis ces vingt-sept dernières années, jusqu’au 31 octobre », a plaidé le natif de Moossou.
Noba Thomas demande à l’ancienne classe politique de sortir de ce jeu « trouble » qui n’aura pour seule conséquence que de mettre en péril les vies des innocentes populations. « J’interpelle alors l’ancienne classe politique qui, depuis vingt-sept ans, fait du tort aux Ivoiriens et à notre pays, de mettre fin à leur jeu macabre qui n’honore pas la démocratie ! Vous serez tous responsables de ce qui arrivera à la Côte d’Ivoire, notre pays ! », a-t-il interpellé.