Samba David, coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI), est à son tour monté au créneau pour appeler à une mobilisation générale contre une candidature du président Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.
Samba David: « Faut-il qu’il y ait des morts pour que Monsieur Ouattara comprenne le danger auquel il expose notre pays ? »
L’annonce le 6 août dernier du président Alassane Ouattara, de rempiler pour un troisième mandat présidentiel, continue de susciter de la colère au sein de la société civile ivoirienne. Après Pulchérie Édith Gbalet et son organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Samba David et la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire viennent à leur tour de donner de la voix.
Lors d’une conférence de presse animée, mardi 11 août 2020 à Abidjan, Samba David a appelé à une mobilisation générale des populations contre la «violation flagrante » de la constitution, que constitue la candidature du président Ouattara. « Vu la gravité de cet acte de provocation de trop, la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire demande au Président Alassane Ouattara, de renoncer à sa décision et appelle les forces vives de la nation à se dresser contre cette forfaiture par tous les moyens démocratiques et légaux », a-t-il appelé.
Samba David a tenu à rappeler au président sortant que les sentiments personnels ne devraient en aucun cas être privilégiés au détriment de l’intérêt supérieur de la nation. « Nous appelons tous les Ivoiriens à rester mobilisés car les jours à veni, nous seront dans les rues de Côte d’Ivoire jusqu’à ce que Alassane Ouattara respecte notre identité première, notre loi fondamentale, notre constitution », a-t-il poursuivi.
À l’annonce de sa candidature, jeudi 6 août, veille de la célébration des 60 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a justifié sa décision de briguer un troisième mandat par « un cas de force majeure ». Surtout que le candidat désigné par son parti, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est subitement décédé le 8 juillet dernier.
« Depuis cette déclaration, il ne se passe un seul jour sans que le peuple n’exprime son mécontentement (…) Faut-il qu’il y ait des morts pour que Monsieur Alassane Ouattara comprenne le danger auquel il expose notre pays ? », a interrogé Samba David.