Alassane Ouattara a accordé la grâce présidentielle à environ 2 000 détenus à la faveur de la fête de l’indépendance. Cependant, les prisonniers pro-Soro dont les noms figuraient sur cette liste de grâciés ont royalement été ignorés par la suite, apprend-on de Jeune Afrique.
Ouattara maintient Lobognon et les prisonniers pro-Soro en prison
Retranché à Paris où il s’est exilé depuis son retour manqué à Abidjan, le 23 décembre 2019, Guillaume Soro ne cesse de donner de la voix pour la mise en liberté de ses camarades de Générations et peuples solidaires (GPS) interpellés ce même jour. Mais jusque-là, rien n’y fit. Ce n’est d’ailleurs pas la grève de la faim de l’Honorable Alain Lobognon qui viendra changer la donne.
Le Président Ouattara avait cependant envisagé de mettre en liberté les prisonniers pro-Soro disséminés dans plusieurs prisons à travers la Côte d’Ivoire. À en croire JA, dans la première mouture enregistrée du discours à la Nation à la veille de l’indépendance, le chef de l’État avait bel et bien mentionné le nom des prisonniers pro-Soro comme bénéficiaires de la mesure de grâce présidentielle.
Conseillé par ses proches et autres stratèges, Alassane Ouattara modifiera par la suite certains passages de son discours, pour finalement enlever le paragraphe en faveur des pro-Soro. Il leur est néanmoins offert une autre issue. Celle de déposer des demandes régulières de mise en liberté provisoire auprès de la justice ivoirienne.
Notons que Guillaume Soro vit en exil à Paris depuis huit mois. Il a d’ailleurs écopé d’une condamnation de 20 ans d’emprisonnement dans une affaire de recel de deniers publics. Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020, l’ancien Président de l’Assemblée nationale et ses compagnons sont vent debout contre une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara. Les Députés Alain Lobognon, Mamadou Soro Kanigui, Tehfour Koné, et son Chef de protocole Souleymane Koné Kamaraté dit Soul to Soul, pour ne citer que ceux-là, croupissent encore en prison.