Laurent Gbagbo est toujours en attente de son passeport ordinaire après s’être vu opposer une fin de non-recevoir quant à obtenir un passeport diplomatique. Financialafrik croit savoir que l’ancien président ivoirien a eu de réelles difficultés à prouver son identité, à commencer par ses empreintes digitales que n’arrivaient plus à capter les appareils.
Laurent Gbagbo, nous en savons plus sur son affaire de passeport
La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a levé, le 28 mai dernier, certaines restrictions inhérentes à la liberté sous conditions de Laurent Gbagbo. L’ancien président ivoirien a aussitôt envoyé son avocat principal récupérer son passeport et autres documents auprès du Greffe de la Cour. Mû par sa volonté de rentrer au bercail après près de neuf années d’éloignement, le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) s’est rendu en personne, accompagné de son avocate Me Habiba Touré et deux autres proches, au Consulat de Côte d’Ivoire à Bruxelles pour obtenir le précieux sésame. « Monsieur l’ambassadeur, j’ai besoin du passeport pas seulement pour aller en Côte d’Ivoire, mais pour me permettre aussi de circuler », a déclaré l’ancien pensionnaire de Scheveningen.
Après moult tractations et des allées et venues entre les bureaux du consulat pour monter jusqu’à l’Ambassadeur Abou Dosso qui a ainsi rassuré l’ex-chef d’État : « Monsieur le président, nous nous occupons de votre dossier! » Cependant, la production des pièces requises pour l’établissement du Passeport, ainsi que la prise des photos et autres empreintes digitales ont été un véritable imbroglio.
À en croire le site d’information, « la plupart des pièces fournies n’étaient pas originales et quelques-unes manquaient ». « Certainement, je suis absent du pays depuis un certain temps », s’est justifié le président Gbagbo. L’enrôlement n’a pas tout aussi été aisé, car, raconte le confrère, « la photo fait des caprices et offre un rendu de 28% de l’un des visages les plus célèbres de la Côte d’Ivoire alors qu’il fallait un minimum de 80% de netteté pour que le système valide ». Tout est bien qui finit bien, d’autant plus qu’au bout de plusieurs tentatives « la bonne photo sera prise ».
Rebelote pour la prise des empreintes digitales de celui que ses partisans appellent le Woody de Mama. « Seule l’empreinte du pouce gauche est acceptée. Les neuf autres doigts de l’ancien président ivoirien ne donnent pas de traces nettes », révèle encore le confrère, qui ajoute que Laurent Gbagbo a dû recourir à un « certificat médical », comme exigé en pareille occurrence pour « valider son dossier ». Et ce, contrairement à l’avis de Me Habiba Touré, qui voulait une autre tentative de prise des empreintes digitales de son client.
Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer à La Haye durant ces 9 ans de détention pour que les empreintes digitales de Gbagbo ne soient plus détectables pas l’équipement technique conçu à cet effet ? Bien malin qui pourrait répondre à cette interrogation.