Alpha Condé est au centre d’une affaire judiciaire. Le Collectif pour la transition en Guinée (CTG) a porté plainte contre le président guinéen pour corruption et prise illégale d’intérêt dans une opération minière de l’entreprise AMR. La plainte a été déposée à Paris le mardi 4 août 2020.
Alpha Condé visé par une plainte pour corruption
Ibrahim Sorel Keïta, porte-parole du Collectif pour la transition en Guinée est très remonté contre Alpha Condé. Selon lui, « à l’occasion d’opérations d’exploitations minières et de cessions d’actifs autour de l’acquisition de la société AMR, il y a un certain montant faramineux qui a disparu notamment plus de 200 millions de dollars (170 millions d’euros). Cette somme s’est volatilisée ». Il accuse le président Alpha Condé, son fils, sa nièce, ses proches, dont Mohamed Diané, ministre guinéen de la Défense, « d’avoir contribué par trafic d’influence voire de corruption à cette opération financière faramineuse ».
« Cela a permis à cette société de faire une plus-value gigantesque au détriment des populations guinéennes, notamment au détriment des populations de Boké, qui est le poumon économique de la Guinée et qui se trouve être l’une des régions les pauvres de Guinée. Aujourd’hui, les populations ne profitent pas des recettes minières auxquelles elles ont droit, qui ne profitent malheureusement qu’à un clan ! « , a martelé le premier responsable du Collectif pour la transition en Guinée dont les propos sont cités par RFI.
Un proche du pouvoir a confié à l’AFP que cette affaire n’est que « de la pure calomnie ». Il précise qu’en cas de diffamation, le gouvernement guinéen va saisir ses avocats. « A l’approche de chaque échéance importante, comme ces élections présidentielles, nous sommes victimes de chantage », a-t-il soutenu. Il faut noter que « la plainte vise un ensemble d’activités qui ont eu lieu depuis 2012-2013, dont une partie à Paris, une partie en Guinée ».