Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), formation politique d’opposition dirigée par Charles Blé Goudé, est monté au créneau, mardi 4 août 2020, pour exiger la réinscription du nom de son leader sur le listing électoral provisoire 2020.
Radiation de Blé Goudé sur le fichier électoral: Le Cojep se met en ordre de bataille
Le nom de l’ex-chef de la galaxie patriotique de Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé, ne figure nulle part sur le listing électoral provisoire remis, mercredi dernier, aux responsables des formations politiques.
En réaction à cette radiation qu’il estime être «l’aboutissement de l’instrumentalisation de la justice ivoirienne», le COJEP est monté au créneau pour exiger le rétablissement de son leader dans ses droits politiques et civiques.
« Nous contestons la radiation de Charles Blé Goudé sur la liste électorale et exigeons sa réinscription sur ledit fichier », a déclaré ce mardi à Abidjan, le parti de Blé Goudé.
L’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, rappelons-le, a été condamné par contumace en décembre 2019 par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour « actes de torture, homicides volontaires et viol » perpétrés durant la crise postélectorale de 2010-2011.
Se référant aux dispositions de l’article 25 du code pénal, le parti de Blé Goudé juge inconcevable que son premier responsable soit déchu de ses droits civiques et politiques pour une décision qui n’est pas définitive.
« C’est donc à tort que Charles Blé Goudé est privé de ses droits civiques et politiques pour une décision qui n’est pas encore définitive », fait savoir le COJEP. La radiation de Blé Goudé, apparait donc comme « non conforme » aux lois ivoiriennes; par conséquent « illégale ».
«Nous comptons user de toutes les voies et tous les moyens démocratiques pour nous faire entendre », prévient le COJEP. Toutefois, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a appelé au calme ses militants et sympathisants, tout en restant en ordre de bataille et à l’écoute des prochains mots d’ordre de la direction du parti.
En dépit de l’assouplissement des conditions assorties à sa libération prononcée le 28 mai dernier, Charles Blé Goudé réside toujours à La Haye dans l’attente de son éventuel procès en appel à la Cour pénale internationale (CPI).