Des partisans de Laurent Gbagbo sont allés demander des comptes à la CEI, ce lundi 3 août, à la suite du retrait du nom de leur mentor de la liste électorale. Ibrahime Koulibaly-Kuibiert, président de l’institution, a tenu à expliquer ce qui pourrait justifier ce retrait.
Coulibaly-Kuibiert : « L’électeur déchu de ses droits civiques et politiques… »
La tension est montée d’un cran au siège de la Commission électorale indépendante (CEI), ce lundi, avec une descente d’une délégation de la plateforme de l’opposition, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, pro-Gbagbo), pour exiger la réhabilitation de Laurent Gbagbo en tant qu’électeur. « Nous sommes venus ce matin déposer une requête à la CEI pour que le nom de Laurent Gbagbo soit remis sur la liste électorale, car, il en a droit. Nous serons là jusqu’à ce que nous ayons une réponse favorable à notre requête », a lâché Sokouri Bohui.
Pr Georges Armand Ouegnin, président de la plateforme, et sa délégation ont été reçus par Ibrahime Koulibaly-Kuibiert, président de la CEI. Le président de l’organe électoral a par ailleurs expliqué ce qui pouvait justifier le retrait du nom d’un citoyen de la liste électorale. « Entre deux cycles électoraux, certains peuvent ne plus remplir les conditions pour être sur la liste électorale. D’où la révision annuelle », a expliqué le successeur de Youssouf Bakayoko, avant d’expliquer :
« Deux causes fondamentales peuvent justifier le retrait de quelqu’un de la liste électorale. La première, c’est le décès. Quand l’électeur est décédé, il ne peut plus être sur la liste électorale. La deuxième, c’est l’électeur déchu de ses droits civiques et politiques. »
Notons que Laurent Gbagbo a été condamné à 20 ans d’emprisonnement par la justice ivoirienne dans l’affaire de la casse de la BCEAO. En vertu de cette condamnation, l’ancien président ivoirien a été privé de ses droits civils et politiques.