Daniel Aka Ahizi, président du Parti ivoirien des travailleurs (PIT), a, dans une récente interview relayée sur les réseaux sociaux, sorti ses griffes contre l’éventualité d’un troisième mandat présidentiel d’Alassane Ouattara.
Affaire 3è mandat: « Ouattara sera le responsable de tout ce qui pourrait advenir », prévient Aka Ahizi, président du PIT
Invité à se prononcer sur la question de l’éligibilité ou non du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, Daniel Aka Ahizi, le président du Parti ivoirien des travailleurs, s’est voulu formel. « Il ne peut pas briguer un troisième mandat », a-t-il répondu. Citant le Pr Martin Bléou, éminent constitutionnaliste ivoirien, l’ ancien ministre des Eaux et forêts soutient que « ni la lettre ni l’esprit » de la constitution de novembre 2016 ne permet au président du RHDP, de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
« C’est pour rompre avec l’idée d’un Président à vie qu’on a instauré le principe de la limitation des mandats à deux non renouvelables. Donc dorénavant, en Côte d’Ivoire, nul ne peut faire plus de deux mandats. Ce principe est inscrit dans l’ancienne constitution à l’article 35 et dans la nouvelle constitution à l’article 55. Cet esprit demeure toujours. Donc le Président Ouattara qui a été élu et réélu est frappé par cet esprit », a-t-il expliqué.
Le président du PIT previent qu’une violation de ces dispositions, ne sera pas sans conséquences pour l’ actuel président ivoirien, s’il s’entêtait à rempiler pour un troisième mandat présidentiel. « Il sera le responsable de tout ce qui pourra advenir et la communauté internationale suit de près tout cela », a-t-il prévenu.
«Nous sommes dans une plate-forme politique et nous verrons dans le cadre de cette alliance, les actions à mener », a-t-il poursuivi, non sans rappeler la position du président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, à ce sujet. « Je signale que le président Bédié a déjà dit que si d’aventure le Président Ouattara sollicitait un troisième mandat, ce serait une candidature illégale. Ça veut tout dire », a-t-il conclu.
Alassane Ouattara n’a pas encore donné sa réponse aux appels incessants de ses partisans, l’implorant à se porter candidat en remplacement à Amadou Gon Coulibaly, ex-candidat désigné du RHDP décédé le mercredi 8 juillet dernier.