Pascal Affi N’Guessan a été désigné, ce samedi, candidat du FPI à l’élection présidentielle de 2020. L’ancien Premier ministre n’a pas manqué de préciser d’ores et déjà la mission qu’il entend accomplir une fois à la Magistrature suprême.
Pascal Affi N’Guessan veut « fermer la sanglante parenthèse »
À trois mois de l’élection présidentielle de 2020, Pascal Affi N’Guessan vient d’être désigné candidat du Front populaire ivoirien. Ce samedi 1er août 2020, s’est en effet tenu le 5e congrès extraordinaire éclaté de la tendance du FPI dirigée par l’ancien Premier ministre ivoirien au Palais de la Culture de Treichville, à Abidjan. Il était question, lors de cette assemblée, de désigner le candidat du parti au prochain scrutin. C’est donc tout naturellement que le choix s’est porté sur le Député de Bongouanou.
À 67 ans, Pascal Affi N’Guessan, qui dirige la branche légale du parti à la rose, avait promis organisé un congrès unique pour consacrer la réunification du FPI. Mais finalement, les deux tendances n’ont pu accorder leurs violons. Et pourtant, après la rencontre avec Laurent Gbagbo à Bruxelles, en janvier dernier, les militants de l’ancien parti au pouvoir s’attendaient, pour la plupart, à ce que les frères ennemis enterrent enfin la hache de guerre. Affi N’Guessan avait d’ailleurs annoncé que si Gbagbo n’était pas candidat, lui le serait pour défendre les couleurs du parti au prochain scrutin présidentiel.
C’est finalement chose faite, ce samedi. Aussi, après sa désignation, l’ancien chef de gouvernement du Président Gbagbo s’est-il assigné une mission. « Mon ambition est de fermer la sanglante parenthèse de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, ponctuée par des crises postélectorales depuis 2000 », a-t-il déclaré.
Candidat à la Présidentielle de 2015, Affi N’Guessan, faut-il le rappeler, était arrivé en deuxième position derrière Alassane Ouattara avec un score de 9,29% des suffrages. La mission qu’il s’assigne est aussi bien noble que difficile dans la mesure où les Ivoiriens sont encore hantés par la sanglante crise postélectorale de 2010 qui s’est soldée par 3 000 morts, selon le bilan officiel.