C’est à travers une déclaration commune que les principaux partis de l’opposition, en l’occurrence le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Front populaire ivoirien (FPI), ont fait savoir leur volonté de voir le gouvernement reprendre la réforme de la CEI, et ce conformément aux recommandations de l’arrêt de la Cour africaine, rendu le 15 juillet dernier.
CEI: Le PDCI-RDA et l’opposition politique réclament la dissolution de toutes les commissions locales
Réunie jeudi dernier au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) à Abidjan Cocody, l’opposition politique ivoirienne a exigé la dissolution de toutes les commissions électorales locales de la CEI en vue de l’organisation de nouvelles élections, comme recommandé par l’arrêt de la Cour africaine rendu, le 15 juillet dernier.
Le Front populaire ivoirien, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ou encore les partis politiques et mouvements de soutien proches de Guillaume Soro contestent en effet l’impartialité de l’institution dirigée par le magistrat Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. « L’opposition ivoirienne exige que le gouvernement de la République de Côte D’Ivoire reprenne la réforme de la Commission Electorale Indépendante (CEI) telle que préconisée par l’arrêt rendu le 15 juillet 2020, par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples », a revendiqué l’opposition dans sa déclaration.
L’opposition politique ivoirienne dite significative a par ailleurs exigé du gouvernement ivoirien, la réouverture du dialogue politique, en vue de la mise en place d’une nouvelle Commission Electorale répondant aux normes internationales et qui, comme l’ordonne la Cour, jouit de la confiance des acteurs et protagonistes de la vie politique, comme le prescrit l’article 3 du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie. Informant notamment l’opinion nationale et internationale de sa volonté d’engager le dialogue politique avec le pouvoir exécutif RHDP Unifié sur l’ensemble des questions du processus électoral.
Outre la question de la reforme de la Commission électorale indépendante, les plateformes EDS et CDRP, dont sont membres les partis d’Henri Konan Bédié, de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, ont également abordé lors de leur conférence de presse, le listing électoral, dont l’opération de révision a pris fin, il y a un peu plus de deux semaines. Elles réclament ainsi l’audit de la liste électorale issue de l’enrôlement de juillet 2020 « par une instance paritaire ».