Pr Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du parti démocrate de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), est sorti de son silence suite aux rumeurs annonçant l’accord du parti quant à un éventuel report du scrutin présidentiel du 31 octobre prochain.
Report de la présidentielle: « Le PDCI-RDA n’est pas encore inscrit dans cette logique » (Guikahué)
«À l’heure que je vous parle, le PDCI-DA ne ressemble pas à un parti qui veut qu’on reporte les élections, parce que le PDCI-RDA prépare activement sa convention et le choix de son candidat va s’opérer le dimanche 26 juillet prochain », a clarifié le N°2 du vieux parti dans un entretien à la web TV PDCI 24. L’ancien ministre de la Santé met ainsi fin à une rumeur persistante sur les réseaux sociaux, attestant d’un accord qu’aurait donné le parti dirigé par Henri Konan Bédié à propos d’un éventuel report du scrutin présidentiel du 31 octobre.
Une information qui aurait été confirmée par Jean-Louis Billon, le secrétaire exécutif chargé de la Communication et de la propagande du parti, lors d’un entretien accordé à l’AFP. « J’étais surpris. Et en m’informant, effectivement, j’ai eu la source. Et j’ai parlé avec le ministre Billon. Il m’a dit qu’une question avait été posée et qu’il a répondu que si les responsables politiques, les acteurs politiques de la vie nationale s’entendent, on pourrait envisager un report des élections », a-t-il laissé entendre.
Avant de poursuivre : « C’est une hypothèse et pour le moment, le PDCI-RDA n’est pas encore inscrit dans cette logique (…) Actuellement, le fonctionnement et l’organisation de la Commission électorale indépendante n’inspirent pas confiance aux acteurs politiques comme relevé par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples », a-t-il rappelé. M. Guikahué a indiqué que le PDCI-RDA et les autres partis de l’opposition s’activent pour contraindre le régime ivoirien à l’application effective des mesures contenues dans l’arrêt de la Cour africaine.
Dans l’arrêt rendu le 15 juillet 2020 suite à une requête introduite par l’opposition ivoirienne, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné la reprise des élections au sein des CEI locales mais également de revoir le processus de nomination des représentants des partis d’opposition et de la Société Civile au sein de la CEI, en leur confiant entièrement cette tâche; et cela, dans un délai de 3 mois.