Démissionnaire du gouvernement ivoirien, Marcel Amon Tanoh a décidé de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020. L’ancien bras droit d’Alassane Ouattara s’est pour ce faire assigné une mission particulière.
Marcel Amon Tanoh: « Le trait d’union entre tous les Ivoiriens »
À trois mois de l’élection présidentielle de 2020, les velléités de candidatures se font de plus en plus précises dans le microcosme politique ivoirien. Après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, candidat désigné du RHDP unifié, les cartes sont à nouveau rebattues, et l’issue de ce scrutin devient de plus en plus incertaine. Des cadres et autres dignitaires du parti présidentiel s’activent en effet pour faire faire un rétropédalage à Alassane Ouattara en briguant un troisième mandat. La dernière décision du président ivoirien sera connue dès la fin de ce mois de juillet.
Soit ! Marcel Amon Tanoh, ancien ministre des Affaires étrangères de Ouattara, en rupture de ban avec ses camarades de la majorité présidentielle, a quant à lui décidé de jouer sa propre carte en se portant candidat pour cette Présidentielle 2020. L’ancien chef de la diplomatie ivoirienne pourrait d’ailleurs avoir comme adversaire, son ancien mentor, si ce dernier succombe aux incessants appels pour rempiler pour un nouveau mandat.
Après plus d’un demi-siècle passé au Rassemblement des républicains (ex-RDR), puis au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Amon Tanoh croit avoir connu les véritables failles de ce pouvoir. Ainsi, ce ressortissant du Sud ivoirien, qui a épousé une femme du nord, s’est-il assigné une mission particulière.
« J’ai décidé de me porter candidat à la prochaine présidentielle. Je veux être le trait d’union entre tous les Ivoiriens », a déclaré le fils de Lambert Amon Tanoh, ancien ministre d’Houphouët Boigny, lors d’une conférence de presse animée ce mercredi, avant d’ajouter : « J’ai une vision et un programme pour mon pays. »
Voici ainsi donné le ton de la campagne d’Amon Tanoh Marcel. Les Ivoiriens attendent donc de voir la matérialisation de ce trait d’union qu’entend être l’ancien compagnon de Ouattara sur le terrain.