Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), a évoqué, lundi 20 juillet dernier, dans un entretien accordé à Afrique-Média, la possibilité d’une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) avant la tenue de l’élection présidentielle d’octobre.
Les propositions d’ Affi N’guessan pour une CEI réellement équilibrée
Reformer la Commission électorale indépendante, comme recommandé par la Cour africaine des droits de l’homme, dans son arrêt du mercredi 15 juillet 2020, est réalisable dans les délais. C’est ce qu’a laissé entendre Pascal Affi N’guessan dans un entretien accordé à la télévision panafricaine Afrique-Média, lundi 20 juillet.
Pour lui, le principe étant déjà acquis, il suffit désormais pour les différentes parties prenantes engagées dans le processus électoral, de faire preuve de bonne volonté.
«La Loi elle-même prévoit que les Commissions locales soient reconstituées à chaque étape du processus électoral. Après l’étape de la révision électorale, l’étape suivante qui est du contentieux devrait être menée par de nouvelles CEL si les différents partis souhaitent modifier la participation de leurs représentants », confie-t-il.
À en croire l’ancien Premier ministre, il suffit de faire preuve de bonne volonté pour que les présidences des nouvelles CEL qui vont prendre en charge le contentieux de la liste électorale et les autres aspects, ne soient pas à 98%, dominées par le RHDP comme c’est le cas aujourd’hui.
Le député de Bongouanou propose également de permettre à la CEI de répondre aux attentes de toutes les parties, comme par exemple en remplaçant Henriette Lagou au poste qu’elle occupe au sein de la Commission centrale, par un représentant réellement issu de l’opposition.
«Nous avons contesté la présence de Madame Henriette LAGOU qui a déclaré depuis 2018 qu’elle avait adhéré au RHDP. Sur cette base, nous avons contesté sa représentation dans la commission centrale au titre de l’opposition. Il suffit donc de modifier le décret nommant les membres de la commission centrale et demander à l’opposition de proposer en lieu place de Lagou Henriette une personnalité véritablement issue de l’opposition », s’est-il justifié.
«Dans la commission centrale, nous aurons tous les partis de l’opposition significative. Nous aurons 4 représentants de l’opposition contre 3 du pouvoir et la société civile. Je pense que dans ce cadre, si l opposition est soudée, si elle est engagée, mobilisée et solidaire, elle peut faire valoir ses préoccupations à l’intérieur de cette CEI centrale », a fait savoir M. Affi N’guessan.
Avant de conclure que: « ce sont les négociations qui vont faire en sorte que les aspects de la transparence soient pris en compte ».