Marius Konan, député PDCI et juriste de formation, invite le président sortant, Alassane Ouattara, à s’abstenir de briguer un troisième mandat.
Le député Marius Konan à Ouattara: « Ne vous engagez pas pour un troisième mandat »
Le président du RHDP et chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, devrait logiquement, au regard des appels incessants de la direction de son parti, prendre la relève de feu Amadou Gon Coulibaly, l’ancien Premier ministre décédé subitement le 8 juillet 2020 des suites d’un malaise cardiaque.
Selon le député Marius Konan, l’éventualité d’une troisième candidature du Président Ouattara ne serait pas sans risque pour la stabilité sociopolitique nationale. «Dites à Monsieur le Président de la République, qu’ailleurs, l’idée du troisième Mandat mobilise opposition et société civile dans la contestation, et notre pays ne veut pas connaître cela. Il n’en a pas besoin », a-t-il indiqué. « Nous voulons la paix et la stabilité, et lui seul peut nous éviter les doutes et l’angoisse des périodes électorales troubles », a-t-il ajouté.
Face aux deux chambres du Parlement réuni en Congrès en mars dernier à Yamoussoukro, Alassane Ouattara avait exprimé sa ferme volonté de passer la main à une nouvelle génération. De plus, pour l’opposition, la Constitution adoptée en novembre 2016, en son article 183, ne lui permet pas de se représenter. C’est pourquoi, l’élu PDCI-RDA exhorte le chef de l’Etat à ne prêter aucune attention aux appels incessants qui sont de nature à le pousser à trahir son serment. Mais mieux, la confiance du peuple ivoirien, en foulant au pieds les recommandations de la Constitution.
«Nous ne sommes pas du même bord politique certes mais nous aimons le chef de l’Etat ivoirien, premier citoyen ivoirien du moment et lui souhaitons de réussir son passage à la tête du pays », confie le député PDCI d’Attiégouakro. « La situation n’est pas si simple dans votre parti (le RHDP), nous l’imaginons. Mais la République précède le parti. Ne vous engagez pas pour un troisième mandat. Il serait de trop », conseille-t-il. Avant de poursuivre : « Monsieur le Président, accepter de perdre ce que vous ne pourrez conserver pour gagner ce que vous ne devrez perdre, vous inscrira en bonne place dans l’histoire de la construction de cette nation», a-t-il exhorté.