Quatre mois après avoir tourné le dos à Alassane Ouattara, Marcel Amon-Tanoh s’adresse au chef de l’État ivoirien. Dans une publication sur sa page Facebook, l’ancien ministre des Affaires étrangères a appelé le président de la République à tendre la main à ses adversaires politiques.
Le message de Marcel Amon-Tanoh à Alassane Ouattara
Le jeudi 19 mars 2020 marque la rupture entre Alassane Ouattara et Marcel Amon-Tanoh. Le ministre des Affaires étrangères a décidé de prendre ses distances vis-à-vis de l’homme avec qui il entretenait de longues années de collaboration. « Je tiens à remercier le président de la République pour l’honneur qu’il m’a fait en me confiant des responsabilités au plus haut niveau de l’État, en qualité de ministre directeur de cabinet, puis ministre des Affaires étrangères. J’ai travaillé à ses côtés en toute loyauté, en prenant toujours soin de lui faire part de mon honnête opinion en toutes circonstances », avait annoncé Marcel Amon-Tanoh. Cela fait donc quatre mois que le fils de Lambert Amon-Tanoh a lâché la main du chef de l’État pour se tourner vers d’autres horizons. Cependant, à l’approche de la présidentielle du 31 octobre 2020, ce père de sept enfants a adressé un message à Alassane Ouattara.
D’entrée de jeu, Marcel Amon-Tanoh a salué la mémoire de l’ex-Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, disparu brusquement le 8 juillet 2020. « Dans une douleur immense, mais avec dignité, la Côte d’Ivoire vient de rendre un hommage mérité à l’un de ses fils illustres, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, dont nous pleurons tous encore la brutale disparition », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Il n’a pas manqué de rendre hommage à cet « homme affable et chaleureux », qu’il a toujours considéré comme un allié, un ami et un frère. Pour Marcel Amon-Tanoh, le plus bel hommage que la Côte d’Ivoire puisse rendre au « Lion » serait de vivre dans l’unité et la concorde.
S’inquiétant du climat politique, de la situation sécuritaire et sociale, Amon-Tanoh craint une nouvelle crise en Côte d’Ivoire. « Comme je l’ai fait à plusieurs reprises, j’invite le président de la République à tendre la main à tous les acteurs politiques pour renouer le fil du dialogue, et je demande à l’opposition de saisir cette main tendue », a-t-il conseillé. Marcel Amon-Tanoh, convaincu qu’ « aucun sacrifice n’est trop grand pour sauver » la Côte d’Ivoire, a appelé à ouvrir un « espace de concertation » afin de préserver la paix si difficilement retrouvée ».