La tension continue de monter à Abadjin-Doumé à cause du conflit foncier qui oppose des villageois et le Centre national de recherche agronomique (CNRA). Le porte-parole des propriétaires terriens, Ballé Djoman Abel, a réagi à la récente sortie d’Yté Wongbe relativement à cette affaire.
Abadjin-Doumé, les propriétaires terriens répondent au CNRA
Le conflit foncier entre des populations d’ Abadjin-Doumé et le Centre national de recherche agronomique prend une autre tournure. En effet, suite à la mise au point de Yté Wongbé dans la presse locale, le porte-parole des propriétaires terriens a apporté la réplique. « Je m’inscris en faux dans tout ce qu’ils disent. Ce n’est pas vrai. Les 231 hectares sont réclamés par trois villages. À savoir Songon Abadjin-Doumé, Songon Abadjin-Kouté et Adiopodoumé. À partir de là, ce qu’ils disent est faux. Ce sont ces trois villages qui sont propriétaires et non deux. Nous avons une décision de 1946 d’un chef de village d’Adiopodoumé en 1946″, a soutenu le directeur général du CNRA.
Pour sa part, Ballé Djoman Abel affirme à travers son service de communication, que lui et les siens n’ont jamais dénié la co-propriété de leurs frères d’Adiopodoumé « sur ces parcelles revendiquées bec et ongle par le CNRA ». Il poursuit en ajoutant que les populations d’Adiopodoumé « ont cédé une partie de leurs parts de cette parcelle à l’État dans le cadre de la réalisation des logements sociaux qui fait partie des chantiers chers au président Alassane Ouattara. L’autre partie de ce qui revient à nos frères d’Adiopodoumé est bien là ».
Le porte-parole des propriétaires terriens d’ Abadjin-Doumé dit se réjouir du fait que le premier responsable du CNRA reconnait que la parcelle au centre du conflit foncier appartient à trois villages. « Alors, c’est quoi Yté Wongbe revendique ? Qu’est-ce qu’il lutte ? Yté Wongbe est dans une impasse qui risque de le couler s’il n’y prend garde, car je clame haut et fort qu’il loue des parcelles de nos terres à des structures privées. Dites-moi, à quel titre le statut du CNRA peut permettre à Yté Wongbé de louer ces terres à des entreprises privées ? », a cherché à savoir Ballé Djoman Abel. « Nous nous permettons de donner des preuves de ce que nous avançons, mais pourquoi lui ne fait pas pareil pour prouver aux yeux des autorités le contraire de ce que nous disons ? », a enfoncé le propriétaire terrien. Pour l’heure, cette affaire n’a toujours pas connu une issue favorable.