Amadou Gon Coulibaly est décédé le mercredi 8 juillet 2020. L’ex-Premier ministre ivoirien était le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Sa mort brusque laisse un véritable vide au sein du parti politique d’Alassane Ouattara, qui a trois semaines pour se trouver un représentant en vue de la prochaine élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020.
Alassane Ouattara doit trouver le remplaçant de Gon Coulibaly
Alassane Ouattara avait choisi de faire d’Amadou Gon Coulibaly son successeur à la tête de la Côte d’Ivoire. Le président ivoirien, qui a décidé de ne pas briguer un 3e mandat, a présenté son Premier ministre comme son dauphin. Jeudi 12 mars 2020, il a réuni les cadres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix autour d’un bureau politique.
« Amadou Gon Coulibaly est plus qu’un collaborateur pour moi, c’est un fils. Je vous exhorte à poursuivre cette dynamique dans l’union et la démocratie en espérant que vous porterez votre choix sur un bon chef d’équipe qui fera mieux que Alassane Ouattara et je serai là pour soutenir cette personne », avait affirmé le patron du RHDP.
Aujourd’hui, avec le décès de ce « fils », de ce fidèle compagnon, Alassane Ouattara est face à un vrai dilemme. En effet, l’ex-directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international) dispose de trois semaines pour trouver un autre candidat au RHDP à trois mois de la présidentielle. Il a déjà annoncé sa retraite politique à la fin de son second mandat.
Le mentor d’Amadou Gon Coulibaly oserait-il revenir sur sa décision pour porter la candidature des houphouëtistes ? Cette option était évoquée même avant le décès du Premier ministre, surtout à l’annonce de la candidature d’Henri Konan Bédié au nom du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Si Alassane Ouattara décide de se retirer définitivement, le RHDP pourrait choisir d’organiser des primaires pour désigner son candidat.
Ce ne sont pas les compétences qui manquent : Hamed Bakayoko, Daniel Kablan Duncan, Patrick Achi, pour ne citer que ceux-là. Mais le délai est court et cela comporte des risques de division au sein de la famille des houphouëtistes. En tout cas, Alassane Ouattara et le RHDP ont trois semaines pour prendre une décision, vu que la date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 31 juillet 2020.