On se souvient que Danièle Boni Claverie avait fortement appelé les autorités ivoiriennes à sursoir à l’organisation de l’élection présidentielle et à opter pour une transition politique. À quatre mois de cet important rendez-vous électoral, la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) persiste et réclame le report de la présidentielle.
Danièle Boni Claverie engagée pour un report de la présidentielle
En décembre 2019, Danièle Boni Claverie avait lâché le morceau en affirmant que « seule une transition au soir de l’ultime mandat du président Ouattara peut restaurer les fondements de l’État de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire ». Elle souhaitait un « régime démocratique simple et durable et un système électoral efficace ». Cette sortie de l’ancienne ministre ivoirienne de la Communication a fait réagir Amadou Gon Coulibaly. Le Premier ministre a brandi l’article 59 de la Constitution qui stipule que le « président de la République reste en place jusqu’à la prise de fonction de son successeur ». Il a argué qu’il n’y a pas de transition possible en Côte d’Ivoire.
Sept mois plus tard, Danièle Boni Claverie revient à la charge à travers une publication sur sa page Facebook. Selon l’opposante ivoirienne, les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’une élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Elle en veut pour preuve « le climat de suspicion qui règne, les violences verbales, les injures taguées sur les murs d’une permanence, des permanences, des éditoriaux au vitriol, des déclarations intempestives » ou encore le manque de crédibilité de la Commission électorale indépendante (CEI).
« La question que l’on est en droit de se poser est de se demander si ces élections d’octobre 2020 vont pouvoir se tenir. L’URD a toujours manifesté son intention de participer activement à la présidentielle, mais pas à n’importe quel prix. Danièle Boni Claverie estime que la présidentielle peut être reportée « sur une simple décision du président Ouattara ». Pour elle, l’élection peut être ajournée « parce qu’il y aurait un blocage du processus du fait de l’absence d’accord entre le pouvoir et l’opposition ».