Au Burkina Faso, une information confirmée par Human Right Watch (HRW) annonce la découverte d’au moins 180 cadavres dans des fosses communes dans la localité de Djibo, dans la province du Soum, dans le nord du pays.
Burkina, Human Right Watch dénonce l’exécution de plus de 100 personnes
Sur le site officiel de Human Right Watch, on apprend que plus de 180 corps ont été retrouvés dans des fosses communes à Djibo, une ville située au nord du Burkina Faso. L’organisation internationale a laissé entendre que des preuves amènent à croire que les forces de sécurité gouvernementales se sont livrées à des exécutions extrajudiciaires de masse.
« Le gouvernement devrait demander l’aide des Nations Unies ainsi que d’autres partenaires afin de procéder aux exhumations appropriées, de restituer les corps aux familles et de demander des comptes aux responsables », peut-on lire sur le site. HRW fait savoir que « des fosses communes contenant au moins 180 corps ont été découvertes au cours des derniers mois » et que des preuves disponibles suggèrent l’implication des forces de sécurité gouvernementales dans des exécutions de masse.
À en croire Corinne Dufka, directrice pour l’Afrique de l’Ouest à Human Right Watch, « les autorités du Burkina Faso devraient dévoiler de toute urgence qui a fait de Djibo un terrain d’exécutions sommaires ». Elle soutient que « les informations existantes désignent les forces de sécurité gouvernementales ». Corinne Dufka estime qu’ « il est donc essentiel de mener des enquêtes impartiales, de recueillir correctement des preuves et d’informer les familles de ce qui est arrivé à leurs proches ».
Il faut noter que tous les corps découverts sont des cadavres d’hommes. En outre, Human Right Watch révèle que les corps ont été enterrés dans les fosses communes « en mars et en avril » par des habitants qui ont obtenu « l’approbation des autorités militaires et locales ». De leur côté, les autorités du Burkina ont pris l’engagement d’ouvrir des enquêtes afin de faire la lumière sur cette affaire.