Très remonté après le rejet de sa candidature par le comité électoral du PDCI-RDA, Kouadio Konan Bertin (KKB) a évoqué les chances d’Henri Konan Bédié à l’élection présidentielle d’octobre.
KKB: « Je veux rêver que le même Ouattara invite Bédié au palais pour faire les passations de charges »
Le 26 juillet prochain, se tiendra à Yamoussoukro l’investiture du candidat qui représentera le PDCI-RDA au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Henri Konan Bédié (86 ans) est en roue libre pour un plébiscite; et ce, après l’invalidation de la candidature de l’ex-député de la commune de Port-Bouët, Kouadio Konan Bertin (KKB). Au PDCI-RDA, tous restent unanimes que le Sphinx de Daoukro est le seul capable de tenir la dragée haute au RHDP, voire de conduire le PDCI à la victoire.
Mais KKB, lui, pense tout le contraire. « Il eût fallu tout simplement que nous ayons un cadre d’échanges en interne au PDCI-RDA pour débattre, pour apprécier les différentes candidatures. J’ai seulement quelques appréhensions devant la candidature d’Henri Konan Bédié », confie l’ex-président de la jeunesse du PDCI-RDA.
Selon lui, il est peu probable que le président Ouattara, « ordonnateur principal » des prochaines élections, accepte de transmettre le pouvoir à son ex-allié, en cas de victoire du PDCI-RDA sur le RHDP. « Je veux rêver comme tous les militants du PDCI que Ouattara organise les élections et qu’à la fin de ce scrutin, il déclare qu’Henri Konan Bédié a gagné. Je veux aussi rêver que le même Ouattara invite Bédié au palais pour faire les passations de charges. Je veux aussi rêver que le lendemain, les Ivoiriens vaquent à leurs occupations. Je prie Dieu qu’il me donne la vie pour que je vois ce jour-là arriver», a-t-il ironisé.
KKB a par ailleurs réitéré son engagement à militer au sein du PDCI-RDA. « Je suis un homme de parole et je n’agis que dans l’intérêt du PDCI-RDA. Je veux dire à nos militants que ma candidature et les agissements actuels sont dans l’intérêt de notre parti le PDCI-RDA », a-t-il rassuré. Puis de rappeler: « Comme à leurs habitudes, ils n’ont jamais pris le soin peut-être par mépris de m’écouter et de comprendre le sens profond de mes engagements. Comme toujours, ils ont toujours eu tort. Devant cet engagement et devant le mépris qu’ils affichent, je suis persuadé que demain, ils viendront encore se confesser qu’ils ont eu tort », a-t-il conclu.