La présidentielle ivoirienne approche à grands pas. Le successeur d’Alassane Ouattara sera connu au soir du 31 octobre 2020. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) entend conserver le fauteuil présidentiel par l’entremise d’ Amadou Gon Coulibaly. Mais avant cet important rendez-vous électoral, le chef de l’Etat a dépêché l’un de ses ministres à Bouaké afin d’échanger avec les guides religieux de ladite localité.
Amadou Koné s’engage pour une présidentielle sans heurt
La Côte d’Ivoire organise dans quelques mois une élection présidentielle afin de trouver un successeur à Alassane Ouattara, qui termine son second mandat. Au moment où les Ivoiriens ont en ligne de mire le choix de leur futur président, le douloureux souvenir de la crise postélectorale de 2010-2011 demeure dans les mémoires. En effet, au second tour de la présidentielle, Laurent Gbagbo, le président sortant, et Alassane Ouattara se disputaient la victoire.
Le candidat de La majorité présidentielle (LMP) avait été reconnu vainqueur par la Cour constitutionnelle, avec à sa tête Paul Yao N’dré. De l’autre côté, Alassane Ouattara, qui représentait le Rassemblement des républicains (RDR) avait reçu la caution de la Commission électorale dirigée par Youssouf Bakayoko. Les deux hommes, convaincus de leur victoire, ont campé sur leur position.
Pour la première fois de son histoire, la Côte d’Ivoire a été plongée dans une crise postélectorale sans précédent. Des forces armées fidèles d’une part à Laurent Gbagbo, et d’autre part à Alassane Ouattara se sont affrontées à Abidjan durant plusieurs mois. Le 11 avril, le président sortant est arrêté. Selon le bilan officiel, la crise postélectorale a fait 3 000 morts.
Pour la présidentielle d’octobre 2020, Alassane Ouattara veut éviter à la Côte d’Ivoire un autre bain de sang. Vendredi 3 juillet 2020, l’un de ses ministres, Amadou Koné, s’est rendu à Bouaké où il a échangé avec les guides religieux. Le ministre des Transports a sollicité l’aide des imams et guides catholiques afin d’organiser une élection apaisée.
« Nous sommes à quelques mois seulement des élections qui sont souvent des moments de fortes pressions voire de tensions. Je vous demande de continuer d’user de tout votre poids pour amener les uns et les autres à préserver un climat de paix et de cohésion sociale », a-t-il souhaité.
Amadou Koné leur a demandé de faire « en sorte de ne plus revivre ces pages sombres de notre histoire ». « Je sais compter sur vous pour parler à tous les fils et filles de Bouaké, afin qu’ensemble nous préservions l’essentiel qui se résume au développement de notre région », a ajouté le coordonnateur RHDP Gbêkê 1.