La bataille juridique qui a lieu depuis 2018 autour du logo du parti Liberté et démocratie pour la République (LIDER), connait un nouveau rebondissement. Le camp Mamadou Koulibaly, fondateur du parti, qui, semble-t-il, avait été débouté au profit de Karamoko Lancina, annonce une contre-offensive devant la Cour d’appel.
LIDER: Nouveau rebondissement dans l’affaire du logo, le camp Mamadou Koulibaly contre-attaque
Samedi 13 juin 2020, après avoir pris connaissance d’une décision de justice prononcée en sa faveur par le Tribunal de Première instance d’Abidjan, Karamoko Lancina, « dissident », revendiquant la présidence du parti fondé par Mamadou Koulibaly, est tout de suite monté au créneau pour mettre en garde contre toute utilisation frauduleuse du logo de « son mouvement politique ».
«Après 14 mois de procédure judiciaire, le tribunal de première instance d’Abidjan m’a déclaré non-coupable. Mamadou Koulibaly et son camp ont simplement été déboutés le 28 février 2020. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé cette conférence de presse, afin de porter à votre connaissance que je suis désormais le président légal de Lider », a-t-il indiqué devant la presse.
Karamoko Lancina avait en outre menacé de traduire en justice quiconque utiliserait le logo de LIDER en dehors de « son parti politique» : «LIDER est donc désormais un patrimoine du RHDP, notre nouveau parti conformément à la Constitution de notre pays, la Côte d’Ivoire, qui nous interdit d’appartenir à la fois à deux différents partis politiques », s’était-il réjoui.
Plus de deux semaines après cette mise en garde, les avocats de la tendance du parti, dirigée par la présidente Monique Gbékia, proche de Mamadou Koulibaly, a annoncé un nouveau rebondissement dans cette affaire que l’on croyait close.
«L’affaire sera évoquée d’ici peu devant la Cour d’Appel d’Abidjan », informe Me Yeboua Koffi, avocat à la Cour, non sans faire la lumière sur la décision rendue par le tribunal de première instance.
« Il n’est pas vain de faire noter à l’ensemble des médias et à l’opinion publique que le contentieux qui a été tranché par cette juridiction de premier degré ne concerne nullement une question de présidence du parti mais plutôt celle de faux et d’usage de faux en écriture privée », informe l’avocat.
« Des faits de faux et usage de faux ont été portés à la connaissance du parquet (courant avril 2018), puisque la marque de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), est une propriété intellectuelle privée et protégée par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) », ajoute Me Yeboua.