Proclamé vainqueur de l’élection présidentielle au Malawi samedi, Lazarus Chakwera, chef de l’opposition du pays d’Afrique de l’est, a prêté serment ce dimanche. Le dénouement de ce scrutin est une leçon de démocratie pour l’Afrique.
Passation paisible du pouvoir au Malawi
Déclaré vainqueur de l’élection présidentielle au Malawi, Lazarus Chakwera, leader de l’opposition de ce pays d’Afrique de l’est, a prêté serment ce dimanche au cours d’une cérémonie officielle.
« Je jure solennellement de remplir les fonctions de président de la République du Malawi et de préserver et défendre la Constitution », a déclaré à Lilongwé le tombeur de Peter Mutharika, président sortant.
L’élection a eu lieu mardi dernier. 4 millions de votants étaient une nouvelle fois appelés à choisir le président du Malawi après l’annulation pour irrégularités d’un premier scrutin en 2019.
A l’époque, des affrontements entre les partisans de Lazarus Chakwera avaient éclaté. Contrairement à 2019, l’élection de mardi dernier ainsi que la prestation de serment du nouveau président du Malawi, se sont déroulées sans heurts.
Plusieurs élections prévues sur le continent en 2020
De son côté, le président sortant Peter Mutharika a dénoncé des « irrégularités » autour de cette élection. Il n’a cependant pas demandé à ses partisans de descendre dans les rues ou encore la reprise de l’élection.
« Nous espérions une élection sans irrégularités (…) tous les Malawites ont vu que cette élection était la pire de l’histoire », a-t-il indiqué à la presse. L’exemple du Malawi, devra servir aux pays africains qui iront aux urnes cette année pour choisir leurs présidents.
La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Ghana, l’Ethiopie ou encore la Guinée sont concernés par l’élection présidentielle. Le Burundi de son côté a déjà choisi son président. Ces scrutins permettront de tester l’évolution de la démocratie dans ces pays. Certains de ces Etats qui sont confrontés à des crises sécuritaires ou encore de graves problèmes sociaux vont retenir l’attention.