Charles Blé Goudé a un enthousiasme particulier, ces derniers jours, pour les audiences de trois jours, ouvertes devant la Chambre d’appel de la CPI. L’ancien pensionnaire du pénitencier de Scheveningen adopte une attitude particulière pour se rendre à son procès.
Après son vélo, Charles Blé Goudé va au procès en « lêkê »
Fatou Bensouda dispose de trois jours pour expliquer le bien-fondé de son appel contre la décision d’acquittement prononcée en faveur de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé par la Chambre préliminaire I en janvier 2019.
Au cas où la Procureure de Cour pénale internationale (CPI) obtenait gain de cause, alors la décision d’acquittement sera cassée et le procès des deux Ivoiriens pourrait se poursuive à La Haye. Dans le cas contraire, le procès prend immédiatement fin et les accusés sont définitivement libres.
Mais au lieu de s’inquiéter de son sort et de celui de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé est plutôt dans d’autres dispositions qui laissent transparaître sa joie d’avoir été acquitté par cette Cour tant redoutée. Même si le procès est toujours pendant devant la Chambre d’appel.
Contrairement à son mentor qui suit le procès par visioconférence depuis sa résidence bruxelloise, l’ancien leader des jeunes patriotes s’était rendu, dès l’ouverture le lundi 22 juin, à l’audience sur une bicyclette.
Cette décontraction s’est à nouveau poursuivie au second jour de l’audience, avec de nouvelles tenues arborées par le Président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP).
Tenue de chef traditionnel, pantalon gris et des chaussures en plastiques communément appelées « lêkê » en Côte d’Ivoire et prisée par la basse classe à cause de la modicité de son prix d’achat (moins de 2€).
Notons que tout au long de son procès, Charles Blé Goudé avait pour habitude de se vêtir en costumes d’apparat ou en tenues traditionnelles africaines.
Serait-il, par cette attitude, en train de casser les codes de la CPI ?