LIDER (Liberté et démocratie pour la République), le parti politique fondé par Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, n’est pas du tout satisfait de la manière dont s’effectue l’enrôlement de la disapora. Dans une note, Arthur Boussou, cadre dudit parti, a vigoureusement dénoncé des irrégularités dans le processus.
Arthur Boussou (LIDER) crache ses vérités à la CEI
Arthur Boussou, conseiller de Monique Gbekia, la présidente de LIDER, est très remonté contre la Commission électorale indépendante (CEI), dirigée par Ibrahim Coulibaly Kuibiert. En effet, ce proche de Mamadou Koulibaly pense qu’au moment où l’on tend vers la fin du processus de recensement de révision de la liste électorale, « l’évidence d’un constat d’échec s’impose ». Abordant l’enrôlement de la diaspora, ce cadre de Liberté et démocratie pour la République soutient que la « représentation diplomatique de la Commission électorale indépendante est aux abois ». Il a cherché à comprendre si la diaspora ivoirienne continue de payer « son hostilité au pouvoir d’Abidjan ». Le chargé de la diaspora au sein de LIDER a rappelé que la diaspora représente 1,2 millions de la population ivoirienne.
« En tant que conseiller de la présidente de LIDER chargé de la diaspora, il m’a été donné de constater d’impressionnantes irrégularités dans le processus d’enrôlement de la diaspora », a déclaré Arthur Boussou dans un communiqué dont copie nous est parvenue. Il a dénoncé le fait que les Ivoiriens établis en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas ne disposent que d’un seul centre d’enrôlement situé à Bruxelles. Le scénario est le même au Canada, précise-t-il. M. Boussou a également pointé du doigt le » démarrage avorté du processus en Allemagne et en Autriche ». « L’enrôlement a en effet démarré officiellement ce vendredi 19 juin 2020 pour deux jours à Cologne et Hambourg au lieu des 14 jours initialement prévus », a-t-il révélé, non sans s’élever contre « un bureau de la CERD formé dans une opacité et mode opératoire digne des méthodes nazis ».
Le collaborateur de Monique Gbekia s’en est aussi pris à la CERD (Commission électorale des représentations diplomatiques), dont il juge la composition ambigüe. Le politcien ivoirien cite le cas de la Suisse où la CERD enregistre la présence de « deux personnes aux profils préoccupants ». Tout en affirmant la détermination des Ivoiriens de la diaspora, Arthur Boussou estime que toutes ces observations devrait conduire la Commission électorale indépendante (CEI) à prolonger l’opération de la révision de la liste électorale et à mettre en place une organisation plus soucieuse du droit du citoyen à participer au vote.