Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) est favorable à un report de la date de clôture de l’opération de révision de la liste électorale, prévue le mercredi 24 juin 2020.
Révision du listing électoral : Le PDCI dénonce du « deux poids deux mesures », ce qu’il demande à la CEI
Démarrée officiellement le mercredi 10 juin dernier, l’opération de révision de la liste électorale devrait en principe prendre fin le mercredi 24 juin 2020, conformément au calendrier arrêté par la Commission électorale indépendante (CEI). Mais de nombreux cas de dysfonctionnement entravant la bonne conduite de l’opération, font l’objet de dénonciation de la part de l’opposition, notamment du PDCI du président Henri Konan Bédié.
« Le PDCI-RDA dénonce les lourdeurs, les hésitations, les dysfonctionnements et les changements de décisions de la CEI dans la conduite des audiences foraines, la conduite de révision de la liste électorale », a déclaré Maurice Kakou Guikahué lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Abidjan.
Le secrétaire exécutif en chef du vieux parti a, à cet effet, demandé une rallonge de deux semaines de la date de clôture afin de permettre l’inscription du plus grand nombre de nouveaux majeurs sur le listing électoral. M. Guikahué révèle en effet que plus de 99 % des demandes déposées par les responsables du PDCI-RDA en vue de l’obtention des pièces administratives obligatoires pour l’inscription sur le listing électoral de leurs militants, restent pour l’heure, non traitées.
A cela, s’ajoutent les difficultés rencontrées par les leaders de l’opposition, contrairement aux cadres du parti au pouvoir, à obtenir des autorisations de sortir du grand Abidjan, isolé en raison de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19. Pour Guikahué, c’est du « deux poids, deux mesures ».
« Les cadres du RDR-RHDP obtiennent facilement les laisser-passer et ont ainsi la possibilité d’investir le terrain afin d’enrôler leurs militants pendant que les cadres des autres formations politiques, notamment le PDCI, n’ont pas cette facilité. Obtenir un laisser-passer pour sortir d’Abidjan est un véritable parcours pour eux », a dénoncé Maurice Kakou Guikahué.
L’ancien ministre de la Santé a évoqué plusieurs autres difficultés, notamment l’insuffisance et le manque d’imprimés dans plusieurs localités comme dans le Moronou ou l’Iffou, le retard dans le démarrage des audiences foraines dans certaines localités, et la discrimination des pétitionnaires.