Depuis le samedi 13 juin 2020, Charles Blé Goudé est à la tête d’une coalition citoyenne dénommée « La voix du peuple ». Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a désormais à sa charge des associations politiques ou de la société civile. Quelques jours après le plébiscite de l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, un émissaire d’Alassane Ouattara a rendu une visite aux parents de l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen à Guibéroua.
Myss Belmonde ratisse large chez Charles Blé Goudé
Charles Blé Goudé se donne un nouveau souffle politique. L’homme qui vient de voir ses conditions de mise en liberté allégées par la Cour pénale internationale (CPI), a été porté à la tête de « La voix du peuple », une coalition politique regroupant des associations politiques ou de la société civile. La mission de cette coalition citoyenne est de faire enrôler au moins trois millions de citoyens à travers le territoire national, a laissé entendre le patron du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples.
Le protégé de Laurent Gbagbo s’engage dorénavant dans la rupture d’avec les anciennes pratiques politiciennes. Il soutient que dorénavant, les promesses électorales vont engager ceux qui les font et non ceux qui croient, comme on a l’habitude de l’entendre. Pour lui, une élection présidentielle est « la rencontre entre une personnalité politique et le peuple ». Le président du COJEP a confié qu’il a mis de côté les ambitions politiques de son parti politique pour accepter de diriger « La voix du peuple ».
Moins d’une semaine après cette sortie de Charles Blé Goudé, une ministre d’Alassane Ouattara a été auprès des parents du tout nouveau responsable de « La voix du peuple ». Stratégie politique ou pure coïncidence ? En tout cas, lundi 15 juin 2020, Myss Belmonde a posé ses valises dans la région de Guibéroua, la ville natale de l’ex-secrétaire général de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire).
« Je suis venue vous parler de nos enfants et frères qui ont eu 18 ans dans nos villages et qui ne paieront certainement pas 1000 FCFA de transport pour venir en ville, se faire enrôler », a annoncé la secrétaire d’État auprès du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, chargée de l’autonomisation des femmes. Comme l’a confirmé l’Agence ivoirienne de presse (AIP), elle a rappelé que pour la présidentielle 2020, le véritable enjeu, « ce sont les nouveaux majeurs ». Myss Belmonde a donc demandé aux autorités coutumières de s’engager dans la sensibilisation des nouveaux majeurs pour l’inscription sur la liste électorale.