Depuis le jeudi 28 mai 2020, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé une modification des conditions de mise en liberté de Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé. La Chambre d’appel de cette juridiction internationale a décidé de réexaminer la nécessité de maintenir les conditions imposées aux deux acquittés. Des jours après cette importante mesure, l’ex-président ivoirien s’est adressé au fondateur du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP).
Laurent Gbagbo apporte son réconfort à Charles Blé Goudé
Charles Blé Goudé est très proche de Laurent Gbagbo. L’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) s’était toujours montré disponible quand le régime du « Woody » de Mama recevait des coups de la part d’ennemis. Lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a officiellement fait 3 000 morts, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a pris position pour le patron du Front populaire ivoirien (FPI).
À la chute du régime des fondateurs, les deux hommes ont connu la même fortune. En effet, ils se sont retrouvés à la Cour pénale internationale. Jugés pour crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo et son « fils » sont acquittés par la CPI le 15 janvier 2019 et entament une liberté sous condition quelques jours plus tard.
Les choses ont pris une autre tournure quand le jeudi 28 mai 2020, la Chambre d’appel de la CPI lève des conditions de restriction de la mise en liberté des deux politiciens ivoiriens. Malheureusement, au moment où il célèbre sa libération, Charles Blé Goudé est frappé par le deuil. Après le décès de son jeune frère Blé Ponce Roger, le leader du COJEP vient de perdre sa soeur Nathalie Monoko Gnépo. Depuis la Belgique, Laurent Gbagbo a apporté son soutien et son réconfort à son ex-ministre.
« Hier, dès qu’il a été informé du décès de ma soeur, le président Laurent Gbagbo m’a téléphoné pour s’enquérir de mes nouvelles et me présenter ses condoléances », a écrit Blé Goudé sur sa page Facebook. Il n’a pas manqué de traduire sa gratitude au fondateur du FPI pour avoir fait preuve de compassion à son égard. « Ainsi que j’ai pu le dire au téléphone, je tiens et je tiendrai le coup malgré la douleur. Le chemin est encore long, les obstacles nombreux. Et pourtant nous devons avancer. Merci président, merci papa », a conclu l’ex-membre de la FESCI.